Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)

Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
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mardi 16 mars 2021

Jacques HALBRONN Manifeste pour une Astrologie Relativiste

MANIFESTE POUR UNE ASTROLOGIE RELATIVISTE par Jacques Halbronn Il y a 50 ans paraissait un ouvrage intitulé L'Astrologie Relativiste ( De Natura rerum, Ed de Paris, 1970), cosigné par François Brunier, Christian Jacq et Marcel Locquin. Cette formule ne s'est pas imposée et nous la rependrons à notre compte. Essayons toutefois de comprendre ce que ces auteurs pouvaient bien entendre par cette expression, à la lecture de l'introduction intiulée « De la pensée astrologique à l'astrologie relativiste » (pp 17-3) inhju ujnh en notant qu'en 1986 nous avions publié un essai intitulé « La pensée astrologique » en prologue de l'Histoire de l'astrologie de Serge Hutin. Cette « introduction » nous parle (p ; 33) de trois thèmes, le premier général et les deux autres individuels : l'héliocentrique, (astrologie mondiale) le géorotationnel (planètes en maisons) et le géocentrique (planètes en signes) C'est à chacun de nous de donner du sens à une telle structure cosmique ternaire et c'est en ce sens, nous semble—t-il que les auteurs comprennent la notion d'astrologie relativiste » . Ce qui nous frappe, c'est une certaine complaisance dans la complexité ! Toutes ces planètes, tous ces plans à combiner , cela donne le vertige et cela renvoie à l'individu. « En fait, peut-on lire, l'origine de l'astrologie se trouve en l'homme lui même, c'est l'une des expressions qu'il utilise pour satisfaire son besoin de connaissance ;(..) L'origine de la Pensée astrologique se situe donc à la fois dans le Livre du monde et dans la Pensée Universelle qui vit en l'homme »-p.18) On nous explique comment les hommes ont réussi à identifier les valeurs planétaires, les archétypes zodiacaux. On trouve (p.23) une formule qui illustre assez bien ce que les auteurs entendent par astrologie relativiste : « le même événement(..) peut être en harmonie avec telle nature individuelle et en disharmonie avec telle autre ; il peut même être disharmonieux à une certaine période et harmonieux à une autre ». On nous parle de « l'Homme Zodiacal qui réalise les douze archétypes » En fait, nous assistons à une reformulation de toute la tradition astrologique selon ce que nous qualifierons de structuralisme apologétique. Cinquante ans plus tard, l'on est passé au structuralisme critique et il ne s'agit pas de sanctifier le syncrétisme astrologique, l'accumulation des discours, des techniques, qui constituent un « corpus » et d'ailleurs de tels propos rejoignent l'Astrologie Conditionnelle/Conditionnaliste d'un Jean Pierre Nicola, ayant publié quelques années plus tôt, en 1964. Le conditionnalisme rebaptisé relativisme en 1970. Pour ces écoles, la genése de l'Astrologie serait à peu près la même : l'homme aurait réussi à décrypter le cosmos, l'astrologue ne faisant qu'un avec l'astronome. C'est la légende des bergers chaldéens revisitée ! Dans les deux cas, la panoplie de l'astrologue ne change pas mais exige une relecture. Tout ne serait question que d'interprétation, de formulation plus ou moins heureuse et inspirée. On connait la chanson ! Rappelons nous la devise d'André Chénier : Changeons en notre miel les plus antiques fleurs ; Pour peindre notre idée, empruntons leurs couleurs; Allumons nos flambeaux à leurs feux poétiques; Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques Passons à présent à notre Astrologie Relativiste et à l'approche du structuralisme « critique » et en quelque sorte « post-structuraliste », un structuralisme qui apporte une bonne touche de diachronie et de déconstruction qui manquait dans les années soixante. Nous aimons l'idée de symbole qui illustre bien une forme de complémentarité- deux parties venant s'emboiter, d'où le « syn », qui pour nous résume assez bien notre idée du relativisme joliment esquissée dans le passage que nous avons cité : »le même événement(..) peut être en harmonie avec telle nature individuelle et en disharmonie avec telle autre ; il peut même être disharmonieux à une certaine période et harmonieux à une autre ». En effet, une configuration n'aura pas le même impact pour tout un chacun et c'est ce qu'a oublié André Barbault avec ses prévisions univoques, indépendantes des personnalités en présence comme si l'astrologie mondiale pouvait ignorer les données des leaders en présence au moment de l'événement cosmique. Le piége dans lequel est tombé Barbault, c'est d'avoir combiné les planètes entre elles au lieu d'en avoir relié une d'une part aux étoiles fixes et de l'autre aux données des soleils natals, par transit, soit un systéme ternaire. On a affaire ici à une forme d'astrologie autiste projetée sur toute une communauté de moutons de Panurge ! Le tort de ce trio de chercheurs qui signèrent ce Manifeste de 1970, c'est de ne pas avoir compris quels problémes l'astronomie n'avait cessé de poser à l'astrologie. Ils ont cru que tout ce qui était véhiculé par l'astronomie était de l'or et on ne s'étonnera pas de les voir adopter(pp. 144-145) les planètes transsaturniennes à l'instar d'un Nicola avec son RET tout comme ils nous ont narré la légende dorée du symbolisme animal du Zodiaque à base 12 sans la moindre once d'esprit critique, le leur se limitant à l'esprit en laissant la lettre intacte, comme dirait Chénier.Ils n'ont pas pris la dimension du métalangage qui consiste à emprunter des séries de noms, de formes pour localiser les choses, comme l'on donne des prénoms à une fratrie, des dénominations à des rues, à des quartiers ! Bref, leur idée de l'histoire de l'astrologie est plombée par un rapport immature à la doxa astronomique. Pour nous, au contraire, l'astrologie n'a nul besoin de tout le capital astronomique pour fonctionner. Pour nous, il ne s'agit pas de commenter les données de l'astronomie mais de ne prendre que ce dont on a besoin pour organiser la Cité et non organiser la Cité en appliquant tout ce qui traine dans l'escarcelle astronomique ! De même le sculpteur ne gardera du bloc dont il se sert que le strict nécessaire pour accomplir son œuvre. Donc, résumons-nous : une configuration astronomique n'existe que si elle intégre les données des leaders en présence et selon le soleil natal, donc appartenant à une autre temporalité, de chaque leader, l'impact sera totalement différent si ce n'est que ce soleil natal correspond à la naissance à une étoile fixe (cf les nakshatras) et donc on étudiera les aspects entre Jupiter et les étoiles fixes des leaders tels qu'on pourra les observer dans le ciel ; On est très loin de la légende dorée véhiculée par notre trio qui voudrait que chaque planète, chaque secteur zodiacal fussent porteurs d'une signification spécifique..On pense au Pangloss du Candide de Voltaire et à l'harmonie préétablie de Leibniz. Le trio aura mis une emplâtre sur une jambe de bois ! Nous avons évoque le leader. C'est là une notion essentielle pour nous qui évite de se perdre dans la multitude et la confusion mais il est vrai qu'un modèle brouillon avec sa pléthore de facteurs va chercher à s'appliquer à une réalité brouillonne, comme le suggèrait Barbault dans De la psychanalyse à l'Astrologie (1961) Cercle vicieux ! Le leader est précisément l'interface entre le monde d'en haut et le monde d'en bas et c'est l'inconnue qui va faire basculer une configuration astrale dans un sens ou dans l'autre. Car que peut bien impacter une planéte aspectant une étoile fixe s'il n'y a pas, un troisième facteur humain qui scellera la configuration ?Là encore, nos auteurs veulent que tous les humains soient directement branchés sur le cosmos alors que cela est réservé à une élite. Que dire enfin du télescopage qu'ils proposent entre astrologie rotationnelle (mise en évidence par Michel Gauquelin au prisme du mouvement diurne) et astrologie géocentrique -laquelle reléve d'une toute autre temporalité et dépend d'une toute autre astronomie bien plus primitive- qui correspondent à des données totalement différentes qui auront été réunies syncrétiquement. Eh oui, ce structuralisme apologétique tombe inévitablement dans le travers de tout concilier, de ne rien jeter. Que vaut dès lors leur Astrologie Relativiste au delà de quelques évidences ? Ils n'ont pas compris que la synergie ne produit pas une addition mais une soustraction, comme on le voit en économie et en ce sens, ils ne semblent pas avoir compris la formule d'Heisenberg par laquelle ils terminent leur Introduction JHB 16 03 21

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