JAcques Halbronn Les symptomes de fin de cycle planétaire

LES SYMPTOMES DE FIN DE CYCLE PLANETAIRE par Jacques Halbronn On ne peut appréhender la dynamique d’un cycle que s’il n’y a qu’un seul cycle que l’on suivra de bout en bout. C’est dire que la multiplicité des cycles et cela commence à deux fait gravement problème au point que la notion de cycle et de phase semblerait à terme condamnée. Bien entendu, nous prendrons le contre pied d’une telle perspective et continuerons à militer pour un cycle unique se reproduisant à plusieurs reprises, tout au long de l’existence. Jean-Pierre Nicola a traité de la théorie des âges sans comprendre que cela valait pour la description d’un cycle lequel est voué à se faire et à se défaire de la naissance à la mort et non sur une seule vie. C’est ce qui distingue le point de vue astrologique du point de vue non astrologique et l’on peut regretter que Nicola n’ait pas compris que nous vivions plusieurs vies, et ce, à différents âges . Est ce à dire que le cycle passe par tous les âges décrits par l’astrologie conditionaliste, depuis les planétes les plus rapides jusqu’aux plus lents. En fait pour nous, un cycle ne saurait être divisé en plus de trois temps mais chaque temps pourrait éventuellement être défini selon plusieurs critères. Poutquoi pas ? Rappelons que pour Nicola, la théorie des âges permettait de valider la typologie planétaire, ce qui n’est nullement notre propos et nous éviterons donc de recourir à un tel procédé pour décrire la cyclicité,préférant éviter un certain jargon hermétique. Ajoutons qu’une cyclicité implique une succession de cycles. Si nous sommes en faveur d’un cycle unique, nous entendons en revanche que le cycle en question se répéte plusieurs fois, d’où la nécessité d’un cycle de moyenne durée, ce qui correspond tout à fait au cas de la planéte Jupiter avec ses 12 ans de révolution que nous décomposons en deux « hémicycles » de 6 ans.. On peut vivre une bonne douzaine de cycles de 6 ans, ce qui comporte un certain intérêt statistique car on ne peut comparer que ce qui est comparable et donc suivre une même personne sur une série de cycles nous apparaît comme une bonne chose. Rappelons que notre préoccupation première qui n’est pas celle de la plupart des astrologues est de nous assurer que telle personne appartient au type du leader, du tsadiq tel que nous l’avons défini. Il peut donc y avoir de faux leaders, des leaders d’occasion qui ne tiennent pas la route sur le long terme tout comme dans d’autres de nos domaines de recherche, il peut y avoir des impostures, des contrefaçons, des gens qui essaient de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas, y compris parmi les élus produits par le système électoral. Nous employons à dessein le terme de symptome car nous pensons que tout comme l’on peut diagnostiquer une maladie, l’on peut diagnostiquer un certain charisme. De plus en plus, le repérage devra s’étendre au recrutement des élites à venir, à l’excellence et pas seulement à la déficience avec la part d’imaginaire, de mirage dans un cas comme dans l’autre.. Cela dit, il nous semble en effet que les comportements en fin de vie du commun des mortels, du vulgum pecus, sont susceptibles d’éclairer les travaux consacrés à la cyclicité des élus au plein sens du terme car le leader jouit d’une certaine grâce. A l’approche de la mort, l’on dit que l’on se passe le film de toute sa vie, ce qui est un trait de l’hypermnésie. C’est le temps des regrets et des remords qui nous envahissent et donc pour le leader selon notre définition cyclique, cette crise va se reproduire tous les six ans et pas un seul fois comme pour le commun des mortels. On peut d’ailleurs comparer ce temps à celui de l’accouchement, à la délivrance à la fois de la mère et de l’enfant nouveau né. D’ailleurs l’hypermnésie ne conduit-elle pas à l’amnésie par réflexe de saturation ? Or, l’amnésie est un trait de début de cycle. On voit que les deux états d’hypermnésie et d’amnésie s’opposent et se complétent. On songe à l’ouroboros, au serpent qui se mord la queue. Fin de l’année et Nouvel An. Rappelons que pour nous, le début de cycle ne se situe pas lors de la conjonction entre les deux composantes du cycles, la fixe (celle du thème natal) et la mobile -celle du transit de Jupiter) mais dans leur rapport de quadrature, contrairement à l’enseignement d’André Barbault lequel place le début du cycle à la conjonction. .Nous dirons donc que la fin du cycle de 6 ans, par exemple, la dernière année, le dernier des six signes qui composent en gros le dit cycle sera annoncée et caractérisée par ce phénoméne de l’hypermnésie qui raméne le passé à la conscience, à la surface non sans quelque dimension obsessionnelle. Ce n’est de toute façon pas le moment d’oublier quoi et qui que ce soit. On ressent des obligations par rapport à des promesses anciennes que l’on s’est fait à soi même ou à autrui.Cela peut signifier revenir sur certains lieux, un pélerinage, un compte, une dette à régler, un dossier en souffrance à terminer etc. Il faut être conscient de ce qui risque d’arriver : un homme averti en vaut deux. Si l’on sait à quoi s’attendre, l’on peut se vacciner par rapport à certains démons du passé. Car tous ces souvenirs ne cohabitent forcément très bien ensemble, s’entrechoquent. Comme à la fin de sa vie, la fin de cycle invite à laisser les choses en bon ordre,à faire un testament, à établit une délégation, une succession. Le problème, c’est dans ce cas de figure, l’on ne meurt pas et que l’on peut regretter d’être allé trop loin car cela risque de compromettre l’avenir. Il faut peser le pour et le contre et l’entourage prévenu peut aider. Cela dit, l’on comprend que le fait d’avoir vécu plusieurs fois une telle épreuve puisse développer une maturité que ne connaitront pas ceux à qui cela aura été épargné. En ce sens, ce type de leader peut ne pas avoir connu l’insouciance de la jeunesse, ce qui remet en question ipso facto les fondements d’une théorie linéaire des âges.. Et là encore, il sera possible de détecter si l’on a affaire à un « vrai » leader ou à un leader de second rang dépendant plus de la dynamique des autres qu’apte à les dynamiser. Pour mieux cerner cette fin de cycle, liée à l’approche de Jupiter à l’ASQ du leader, revenons un moment sur le début du cycle et ce d’autant plus que la fin de cycle débouche nécessairement, à terme, sur un début de cycle., sachant que le leader aura acquis une certaine expérience, à la longue, d’un tel cas de figure. On vit alors dans un état de libération, de légèreté, le futur prend le pas sur le passé, l’inconnu sur le déjà vu. Temps de la conception, du projet et non plus de l’accouchement, de l’aboutissement. Nouvelle aventure marquée parfois par quelque forme d’ingratitude mais on aura tout le temps d’avoir des remords. Il y a un temps pour chaque chose, nous dit l’Ecclésiaste. Psychiquement, l’on est capable, l’on se sent capable de refouler les choses alors qu’à la fin d’un cycle, on n’en aura plus la force : retour du refoulé. L’on imagine que l’on n’est pas tout à fait la même personne en début et en fin de cycle. Un certain cynisme accompagne le début d’un cycle – quelque désinvolture – le démon de midi frappe à tout âge. On aura compris que le vrai leader a une certaine capacité à rebondir alors qu’on le croyait « fini » et cela n’est pas donné à tout un chacun. C’est le phénix qui renaît de ses cendres. En fait, la quadrature est marquée par une dualité : elle relie deux signes de genre différent, un signe masculin et un signe féminin. C’est l’équinoxe où s’équilibrent le jour et la nuit, c’est la demi-lune.(le quartier de lune, premier ou dernier, c’est égal n’en déplaise à Dane Rudhyar). On ne suivra donc pas Barbault quand il place la quadrature comme un temps faisant suite à la conjonction alors que c’est l’inverse, si l’on admet que conjonction et opposition s’équivalent, de sorte qu’à un carré fera toujours suite soit une conjonction, soit une opposition et Barbault aura fait l’impasse sur l’opposition à telle enseigne que dans son indice cyclique, il l’assimile à un carré et n’entend aucunement l’assimiler à une conjonction ce qui rend le dit indice bancal. Il y a un axe des équinoxes comme il y a un axe des solstices et il est vain de chercher à distinguer les deux carrés tout comme il est vain de distinguer conjonction et opposition. On est dans une logique binaire : stade 1, stade 2,, stade 1, stade 2. Pas de place pour un stade 3 ! On est dans la cyclicité et non dans la linéarité.. Dans le domaine de l’étude des leaders de ce monde (cf notre étude à ce sujet) la fin de cycle indique une hypermnésie, une nostalgie plus ou moins aigue du passé que l’on voudrait revivre, ressusciter alors qu’en début de cycle, le passé sera moins encombrant et nous laissera les coudées franches. Il est clair que l’hypermnésie limitera les marges de manœuvre, alourdira, plombera le mouvement si l’on n’y prend garde, compromettra le présent mais l’on aura aussi la conscience plus tranquille alors que le nouveau cycle n’est pas épargné par la mauvaise conscience laquelle viendra nous hanter plus tard, si nous sommes de ces leaders- lors de l’hypermnésie…Il est évident que celui qui n’aura pas été saisi par cette succession de cycles et en reste à l’idée d’une vie linéaire ne correspond pas au profil de leader recherché et ne sera probablement pas en mesure non plus de l’identifier. JHB 14 03 21