Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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vendredi 30 avril 2021
Jacques Halbronn Pour une astrologie du bon sens. Enseigner la reversibilité
Jacques Halbronn Pour une astrologie du bon sens. Enseigner la réversibilité.
On a l'impression qu'en politique les gens ont perdu le sens du binaire : le jour et la nuit, le jour après la nuit, la nuit après le jour etc. Tout ne serait-il pas réaction face
à un état opposé et vice versa ? On se sèche parce qu'on s'est mouillé et on s'est mouillé parce qu'il faisait sec. Toute solution à un moment donné est vouée tôt ou tard à produire une réaction, à déclencher du contre-coup.
Prenons le cas des revendications d'égalité : il faut admettre que cela a réagi à une forme d'inégalité mais que cette même forme d'inégalité aura été une réaction face aux abus, à des excés égalitaires et ainsi de suite. Il y a toujours un seuil au delà duquel cela va trop loin, c'est allé trop loin dans un sens comme dans un autre et à un certain stade, il y aura consensus à ce sujet et de proche en proche, la tendance finira bien par s'inverser, se renverser.
Or, au moyen de l'astrologie, du moins celle que nous avons réussi à mettre au point, il serait possible de savoir à quel moment une tendance va s'inverser, ce qui peut se révéler fort utile en politique, tout particulièrement. Il va falloir alors changer son fusil d'épaule.
Tout cela devrait mener à la prise de conscience d'un certain relativisme, dès lors que tout est réaction à une réaction et ainsi de suite.
Abordons à présent la probabilité de telle ou telle situation. Quelle situation est le plus aisément pensable comme étant réversible ? Quel programme politique réactif serait le plus vraisemblable, le plus mobilisant ? Quel phénoméne physiologique ou autre viendrait sous-tendre une telle cyclicité de par ses variations, ses activations et désactivations ?
On entend parler de revendications égalitaires ? Mais est ce que cela ne signifie pas qu'il ait pu exister, à un certain stade, trop d'égalité pour qu'on en arrive à vouloir y mettre un terme ? Et dès lors, est- ce que tôt ou tard, un processus égalitaire ne produira pas son contraire ? Telle est en tout cas le fondement, la logique de la pensée cyclique ? A la nuit succède le jour et vice versa, au chaud, le froid et vice versa.
Selon nous, un des phénoménes se prétant le mieux à une forme d'alternance est la mémoire : on peut regretter d'avoir oublié tout comme on peut regretter de ne pouvoir oublier. On peut prendre plaisir à se souvenir tout comme on peut aimer tourner la page. Une telle dialectique se conçoit et se pense assez bien.
Selon notre astrologie, au bout de sept ans, les choses tendraient à s'inverser : c'est le cycle de Saturne. On pense au Songe de Pharaon avec les sept vaches maigres dévorant les sept vaches grasses, ce qui donne, selon l'interprétation de Joseph, un des fils de Jacob, une succession de 7 années dans un sens et de sept années dans l'autre (Livre de la Genése), fertilité puis disette. On sait que toute politique sociale de redistribution exige d'avoir été précédée d'une période économiquement faste, que l'on ne peut décharger que ce qui a d'abord été chargé et que l'on ne peut charger que ce qui a d'abord été déchargé. Une politique viable doit s'articuler sur un processus réversible. Faute de quoi, l'on glisserait vers la linéarité. Même les plantes perdent leurs feuilles avant qu'elles ne repoussent et si les feuilles n'avaient pas repoussé, elles ne pourraient tomber. Question de simple bon sens.
Or, c'est en tenant des propos de bon sens, de sens commun,
que l'astrologie pourra être prise au sérieux. Les choses se font et se défont. Le solstice fait suite à l'équinoxe et l'équinoxe au solstice. Tout se fait en deux temps, comme dirait l'Ecclésiaste : il y a un temps pour tout, pour chaque chose. On ne peut pas être en même temps au four et au moulin. On ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre . Dans une armée, tout le monde ne peut être général. La troupe c'est Saturne et le général, c'est Jupiter.
30. 04.21
jacques Halbronn La lutte des classes et le "monde étrange des astrologues"
La lutte des classes et le « monde étrange des astrologues »
par Jacques Halbronn
En 1968 paraissait la traduction depuis l'anglais d'un ouvrage d'Ellic Howe sous le titre « Le monde étrange des astrologues » chez Robert Laffont, dont le titre original était « Urania's children », les enfants d'Uranie (la muse de l'astronomie et de l'astrologie). Nous avions par la suite rencontré l'auteur, à Londres. Un des premiers ouvrages sur la « vie astrologique ». Howe avait légué sa bibliothèque ésotérique au Warburg Institute de Londres, ce que nous ferons peut être un jour. Nous suivrons son exemple en 1992, en publiant La Vie astrologique il y a cent ans, avec des contributions de Patrick Curry et Nicholas Campion (Ed Trédaniel La Grande Conjonction) puis en 1995, La Vie Astrologique années trente-cinquante (Ibidem)
Le milieu astrologique a certainement été un de nos champs de recherche et notre Bibliotheca Astrologica l'expression de notre intérêt, notamment en ce qui concerne les périodiques, dont la numérisation est actuellement en cours dans le cadre de la BINA, la Bibliothèque Internationale de Numérisation en Astrologie.
Nous voudrions, dans la présente étude, décrire cette vie Astrologique depuis les années soixante, à l'aune de la lutte des classes et ce d'autant plus que pour nous la lutte des classes est au cœur de la pensée astrologique et parce que nous considérons que l'astrologie – sous des formes évidemment à revoir - se révéle de nos jours incontournable pour structurer et baliser l'avenir du XXIe siècle..
Première Partie La lutte des classes en milieu astrologique
L'association que nous avons créée en 1975 aura spontanément adopté une structure duelle : d'une part les Colloques, de l'autre, les Cours, ce qui correspondait bel et bien à une forme de lutte des classes entre chercheurs et enseignants qui n'aura cessé de nous interpeller jusqu'à ce jour. Cette structure duelle était d'ailleurs constituée de deux facettes assez étanches, comme si cela allait de soi. On ne mélange pas les torchons et les serviettes. D'une certaine façon, les cours permettaient de financer les colloques. On pourrait dire que les cours relevaient d'une forme d'exportation alors que les Colloques se nourrissaient d'importations. Alors que les Cours exposaient l'Astrologie comme s'il s'agissait d'une langue à apprendre et à pratiquer, les Colloques étaient l'occasion de s'interroger quant à la nature même de l'astrologie, ce qui nous renvoie à notre seconde partie.
Très vite, notre associaton s'empara de la « pole position », c'est elle qui faisait l'évenement, en posant des points de rassemblement, de ralliement en tel ou tel endroit, sur tel ou tel thème..En ce sens, les colloques hors de Paris avaient quelque chose de plus marquant car les astrologues devaient se déplacer et se retrouver dans un espace temps commun, partagé.
Ces astrologues, on l'aura compris, n'étaient pas des éléves en astrologie comme l'étaient les personnes fréquentant la Faculté Libre d'Astrologie de Paris.Il s'agissait bien de deux monde différents et parallèles, plus ou moins étanches. Cela semblait aller de soi. .
A l'intention de cette « classe » de personnalités du milieu astrologiques, nous publiâmes à partir de 1981 des « bottins », des « guides » où nous narrions les carrières, les œuvres, les participations aux Colloques etc (cf L'astrologie à travers vingt ans de congrès MAU Editions de la Grande Conjonction, 1995 pour le 20e anniversaire de la fondation du MAU) Dix ans , plus tard, en 1994, nous célébrerions en grande pompe notre trentième anniversaire.
Bref, les Colloques n'étaient pas conçus pour des gens désireux d'apprendre et d'enseigner l'astrologie comme on le ferait de quelque langue vivante, sa grammaire, son lexique. Les colloques rassemblaient des personnalités et non un public d'anonymes. L'élite s'y retrouvait à l'abri des attentes stéréotypées qui voulaient contraindre l'astrologue à entrer dans un moule qu'on lui imposait En ce sens, on peut se demander ce qu'implique le fait de se dire « astrologue ». Est-ce un métier ou bien est-ce un milieu ? Pour notre part, nous parlions d'une « communauté » que nous entreprenions d'animer voire de ranimer. Ce qui est clair, c'est que le participant à ces colloques n'était pas en position de »sachant » face à des gens qui voulaient s'initier si bien que le seul fait de participer à ces colloques pouvait relever d'une forme d'antidote, de leçon d'humilité voire de thérapie, tout à fait salutaire pour ceux qui, par ailleurs, étaient l'astrologue de service !
Il faut bien comprendre que l'enseignement de l'astrologie est menacé de sclèrose ne serait-ce qu'en raison de la demande des éléves, lesquels d'ailleurs, dans bien des cas, n'avaient même pas l'intention de devenir astrologues mais souhaitaient s'immerger, s'adonner à une étude d'eux mêmes autour de leur « thème ». En ce sens, il nous apparut progressivement qu'il convenait de distinguer des cursus de notre Ecole, selon les motivations des élèves, entre les amateurs et les futurs professionnels. En tout état de cause, noius avions toujours une brochette d'enseignants et il n'était pas question d'une école s'articulant sur un seul et unique enseignement. Nous encouragions d'ailleurs les éléves à suivre plusieurs de nos cours. A partir de 1979, nous disposions, rue de la Providence, d'un local permanent, avec des activités quotidiennes.
Disons les choses nettement, il était clair que cette communauté dépendait largement d'un leadeur et c'est là que nous retrouvons une vraie problématique de classe sinon de caste. Le milieu astrologique souffrait d'une absence de véritable meneur de jeu, de quelqu'un qui entraine. Ce type de chef est une denrée rare. Et cela ne se trouve pas sous les sabots d'un cheval. On s'en aperçoit d'ailleurs quand le vrai chef fait défaut - l'homme providentiel - et/ou quand un faux chef prend sa place, ce qui s'est produit à partir des années 90, quand le virus d'une astrologie consensuelle s'est introduit, ne permettant plus la dynamique de vrais débats et l'on traitait les chercheurs comme des conférenciers, donnant quelque cours magistral..Car il est clair que cet élitisme de la recherche faisait de l'ombre aux astrologues souhaitant vendre un outil astrologique conforme aux attentes du public avec comme priorité quelque forme de thérapie..
On aura donc compris dans quelle mesure notre expérience en milieu astrologique, mais cela put se faire ailleurs et d'ailleurs, nous avons joué ce rôle pour d'autres communautés que l'astrologique-a pu inspirer notre réflexion théorique autour de la lutte des classes.
Seconde Partie L'astrologie comme clef de la lutte des classes
On peut dire que c'est en observant et en agissant dans le milieu astrologique que nous avons construit notre modèle astrologique autour de la lutte des classes. Comme on dit, les savetiers sont les plus mal chaussés et l'on ne saurait dire que le milieu astrologique actuel mette en avant la question des classes sociales dans son discours !
Or, selon nous, l'astrologie ne saurait faire l'impasse sur la question du pouvoir et nous pensons même qu'il y a une planète des chefs, Jupiter et une planète du peuple, Saturne, un astre de la qualité et de la rareté et un astre de la masse de la quantité,.
Quand on voit, de nos jours, à quel point notre société ne parvient plus à comprendre le rôle des leadeurs, on comprend que l'astrologie a un rôle à jouer pour éclairer de telles tensions. C'est même là qu'elle est attendue ou que se joue son avenir.
Dans les émissions, on a l'occasion de capter toutes sortes de propos, émanant de la « société civile » sur le rôle des élites. On entend un « entre soi » qui s'efforce de leur imposer un certain carcan au nom de l'idée selon laquelle, le peuple serait souverain, l'élite devant être « exemplaire » comme si le peuple devait imiter l'élite à moins que cela ne soit l'inverse ! Or, grâce à l'astrologie, l'on peut faire passer certains messages, par le biais des cycles planétaires. Car pour le public, l'astrologie planétaire ou/et zodiacale enseigne que nous ne sommes pas tous pareils..En ce sens, l'astrologie est une arme contre le nivellement des représentations sociales. Elle enseigne également que toutes les périodes ne sont pas équivalentes, qu'il n'y a pas de vérité absolue qui serait figée dans le temps. Une double leçon donc dont les gens auraient bien besoin de nos jours.
Selon nous, toute société se doit d'adopter une vision à la fois cyclique et hiérarchique, ce qui est d'ailleurs le propre de toute Constitution comme celle de la Ve République. Les mandats sont à durée limitée et le Parlement est articulé autour de deux assemblées, le Sénat et la Chambre des Députés et rappelons que les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel direct mais par des notables locaux. Tel est le principe du bicamérisme à l'anglaise (Lords et Communes) On parle d'ailleurs de « Chambre haute » et de « Chambre basse », ce qui refléte l'opposition entre une certaine élite et la représentation populaire. En 1962, on a voté pour que le président de la République Française ne soit plus élu par un collége étendu de notables mais au suffrage universel, ce qui aura été un coup porté contre les élites par De Gaulle qui d'ailleurs avait le sénat dans son collimateur. Notons que le Sénat est élu pour 6 ans, et renouvelable par moitié tous les 3 ans, ce qui correspond à un cyclicité jupitérienne -12/2 et 12/4/ Il correspond structurellement à la Chambre des Lords britannique.Selon nous, pour en revenir à notre première partie, il est bon que les élites puissent se retrouver entre elles et élire le Président de la République, comme il était prévu en 1958. C'est l'idée des deux Colléges lesquels se réunissent en « congrès » à certaines occasions d'ordre constitutionnel et cela symbolise et incarne la dualité sociale. On note aussi que le timing des deux Chambres n'est pas le même, ce qui correspond à la différence cyclique entre Jupiter et Saturne. Mais pour nous, c'est Saturne qui correspond à la chambre basse et Jupiter à la chambre haute, alors que Saturne a le cycle le plus long des deux. Car pour nous, le Jupitérien a une plus grande mobilité que le Saturnien, tout comme l'élite est plus mobile que le vulgum pecus.
Mais il reste que l'astrologie, on l'a dit, nous enseigne que tout est cyclique et que le Saturnien passe par des phases de 7 ans en 7 ans alors que le Jupitérien passe par des phases de 3 ans en 3 ans, le total des deux cycles étant 40 (28 +12) ou 4x10. Cette différence de cyclicité montre bien que nous avons affaire à des populations qui ne fonctionnent pas selon le même rythme. En pratique, un leader peut gérer une large population de gens ordinaires à l'instar d'un chef d'entreprise. Un leader doit être élu par ses pairs et non par la masse et cela signifie qu'il n'est nullement au service du peuple mais qu'il lui offre par prévenance, ses services, ce qui n'est pas du tout la même chose. Le leader est comme le Soleil alors que le peuple est comme la Lune qui refléte la lumière du Soleil. Sans son leader, un groupe est au point mort, à l'arrêt, tel un train sans locomotive.
Dans cette perspective, il n'est évidemment plus question de dire que toutes les planètes jouent dans un thème. Chaque catégorie sociale a sa planète, ce qui recoupe les travaux de Gauquelin. En tout état de cause, le thème natal était réservé à l'origine aux élites, aux princes, car leur rapport aux planètes passe par la position du soleil natal. L'astrologue doit avant tout se mettre au service des élites, gérer leur recrutement, ce que nous avons appelé le projet »Astrology VIP » car de toute façon, le cycle jupitérien impacte toute une société par le biais des jupitériens. Il est temps d'arrêter de faire croire que tout un chacun reléve de toutes les planètes du systéme solaire est déterminé d'après son thème natal.
30. 04 21
jeudi 29 avril 2021
mercredi 28 avril 2021
mardi 27 avril 2021
lundi 26 avril 2021
Jacques Halbronn Le cycle de Saturne au prisme de l'astrologie stellaire et de l'astrologie saisonnière
Les 4 étoiles fixes royales et les axes équinoxiaux et solsticiaux au prisme du cycle de Saturne-
Le test événementiel.
Les 4 étoiles royales relevant d'une fort ancienne tradition astrologique ont pu correspondre, à une certaine époque, aux équinoxes et aux solstices déterminant les 4 saisons terrestres(.-cf infra)..Mais du fait de la précession des équinoxes, ces étoiles ont -elle pu conservé leur statut, telle est la question que nous poserons dans la présente étude ?
Nous avons déjà abordé ces questions par le passé sous différents angles mais cette fois ci, comme on dit, ce serait le « bon » car on peut avoir une intuition, voire une prémonition mais ne pas être capable de la gérer immédiatement au mieux.
Nous avons déjà souligné la nécessité de « stellariser « les notions comme l'ascendant, l'équinoxe, le soleil de naissance car cette stellarisation permet un repérage céleste et facilite notamment le visuel planète-étoile et sous tend la notion de transit. La stellarisation, on l'aura compris, consiste à associer à une certaine étoile fixe tel ou tel facteur mobile. C'est ainsi d'ailleurs que l'on aura pu , à une certaine époque, découvrir le phénoméne de la précession des équinoxes lorsque l'on a observé que l'étoile correspondant à l'équinoxe vernal n'était plus la même que par le passé.
Certains adversaires de l'astrologie auxquels emboitèrent le pas nombre d'astrologues, affirmèrent que les étoiles fixes n'étaient donc pas un référentiel fiable,que tout le Zodiaque s'en trouvait décalé. Mais par ailleurs, à la fin du XVIIIe siècle, avec notamment le Français Charles François Dupuis et son Origine de tous les cultes, l'on commença à se demander si un tel glissement de l'étoile vernale par rapport au point vernal que la dite étoile était censée représenter, n'avait pas été la base d'une religion astrale, d'où la théorie des Ere précessionnelles d'une durée d'un peu plus de 2000 ans chacune.,
Mais les choses ne sont peut être pas à considérer de cette façon car il ne faut pas sous-estimer le poids des habitudes. Si les hommes ont pu s'habituer à accorder une importance particulières aux 4 étoiles fixes dites « royales » est-il si évident qu'ils aient été en mesure par la suite de changer d'étoile fixe comme de chemise du fait de la dite précession. On sait qu'un décalage comparable aura pesé sur la réforme du calendrier,dans la seconde moitié du XVIe siècle, ce qui aura conduit à un saut de dix jours, dans le monde catholique romain.(1582) mais l'on sait aussi que le mois du ramadan ne s'articule pas sur les saisons et passe progressivement d'une saison à l'autre.
Grave question pour la prévision astrologique du moins lorsqu'elle accorde quelque importance, au passage d'une planéte sur les équinoxes et les solstices. Et en ce sens, faudrait-il suivre l'exemples de l'astrologie dite « sidéralistes » (cf Dorsan.Retour Retour au zodiaque des etoiles, vous n'etes pas nes sous le signe que vous croyez
Dervy, 1985) qui recourent à l'Ayanamsa (nom de la revue sidéraliste de Marie Delclos), avançant toutes les positions de 24° écart qui correspondrait au décalage provoqué par la dite précession, dont le nom indique un retour en arrière, par opposition à la « succession » ? Toutefois, il semble préférable de se réferer aux étoiles fixes plutôt qu'aux constellations (littéralement ensembles d'étoiles) qui les englobent et qui ne sont que des découpages commodes. Mais l'attachement aux constellations ne fait-il pas pendant aux 12 « signes » à raison de 3 signes par saison , chers aux astrologues tropicalistes lesquels accordent la plus grande importance aux axes équinoxiaux et solsticiaux comme fondement même du symbolisme zodiacal ?Mais pourquoi cette division en 12 que l'on retrouve dans les mois du calendrier?Il semble qu'elle ait une origine soli-lunaire sans rapport avec le cycle des saisons,la Lune tournant autour de la Terre 12 fois au cours de la révolution de la dite Terre. Et d'ailleurs, en Chine, l'on divise couramment l'écliptique en 27 ou 28- et non en 12- du fait du nombre de jours que la Lune met pour parachever sa révolution autour de notre Terre. Certes, l'on aura souvent cherché à concilier ces différents paramètres, notamment dans la fixation de la date de Pâques, laquelle ne saurait trop s'éloigner de l'équinoxe de printemps, dans l'hémisphère nord. Le Concile de Nicée a décidé en une sorte de compromis que « Pâques aurait lieu le dimanche après la pleine lune qui suit l'équinoxe de printemps, le 21 mars ».
Deux thèses sont en présence : celle des astrologues tropicalistes – la très grande majorité en Occident- qui s'intéressent au passage d'une planéte sur les dits axes et celle des stellaristes, qui préférent s'en tenir aux étoiles fixes royales et à la conjonction(notamment) de telle planète avec telle étoile. Entre les deux nous se place l'école sidéraliste qui se contente de tout décaler de 24° par rapport aux astrologues tropicalistes.
En vérité, pour trancher le débat, il faudrait que l'astrologie soit suffisamment bien structurée quant à ses significations pour déterminer quelle est la meilleure option.Il devrait, en principe, être possible de déterminer par rapport au passage de telle planéte sur tel point stellaire ou tropical (avec ou sans ayanamsa) lequel parmi les dispositifs en présence qui « colle « le mieux avec les événements, les périodes.
Rappelons les positions actuelles des 4 étoiles fixes royales par rapport au référentiel du zodiaque tropique :
Fomalhaut : 0° poissons
Régulus : 0° vierge
Aldébaran : 8° gémeaux
Antarés : 8° sagittaire
L'on note que les 4 étoiles tendent, les unes comme les autres, à se rapprocher chacune du début d'une saison. Il manque 30° à Fomalhaut pour arriver au bélier et autant à Régulus pour arriver en balance tout comme il manque 22° à Aldébaran pour arriver en cancer et autant à Antarés pour arriver en capricorne. Ces quatre étoiles seraient donc grosso modo dans le troisiéme tiers d'une phase d'environ 6000 ans. Le cycle précessionnel complet est de 25920 ans, soit environ 4 fois 6000 ans, temps nécessaire pour que l'étoile passe d'un équinoxe à un solstice ou d'un solstice à un équinoxe.Il faudrait encore 2000 ans pour que ces étoiles entament une nouvelle phase de 6000 ans.
Soulignons que pour nous, le débat concerne avant tout Saturne, intérêt que nous partageons avec André Barbault (1920-2019) car pour Jupiter, ce sont les aspects qu'il a avec le soleil natal qui comptent, ce qui n'implique pas les axes saisonniers.
Restons en donc au cas de Saturne. Saturne a deux options : soit le passage à 0° bélier, cancer, balance ou capricorne soit la conjonction avec l'étoile fixe royale la plus proche.
Dans le premier cas de figure, soit l'approche tropicaliste, actuellement, Saturne est à 10° verseau et donc il est dans une phase de 7 ans ayant débuté en janvier 2018 à 0° capricorne et qui s'achèvera en février 2026. Pour les sidéralistes, on décale tout de 24°
Dans le second cas de figure, soit l'approche stellariste, en décembre 2015 Saturne a été conjoint avec Antarés à 8° Sagittaire et sera conjoint à Fomalhaut à 0° poissons, en mars 2023/.
Or, pour mener à bien une telle expériences, encore faudrait-il s'entendre au niveau de l'interprétation des phases de Saturne et ne parlons pas des cas où l'on combinerait les planètes entre elles !
Il est peut être préférable de partir des événements de 1989 ; quand Saturne était à 12° capricorne, donc ayant passé depuis peu le solstice d'hiver dans l'hémisphère nord (mais pour nous l'axe solsticial a le même sens, tant pour l Eté que pour l'Hiver et idem pour l'axe équinoxial) Selon nous, cela correspond à une phase solsticiale de Saturne qui génére ce que nous appelons de l'hypermnésie, soit une pesanteur du passé ce qui vient exacerber les différences, attitude fatale à tout processus d'Union, non seulement en 1989 mais bien pis encore avec le démembrement de l'URSS au cours de la dite phase car pour nous l'astrologie fixe une succession d'événements du même type sur plusieurs années et non une seule et unique date !.
Passons à présent, au passage de Saturne sur Antarés à 8° Sagittaire.en novembre 1986, trois ans plus tôt. Mais encore faudrait il déterminer quel type de phase Antarés déclenche quand Saturne se conjoint à cette étoile fixe royale. 1989 serait donc en plein milieu d'une phase et l'on sait que le début d'une phase n'est pas le moment le plus fort, pas plus que ce n'est le cas pour le début d'une saison. Mais Antarés est-il un vecteur solsticial ou équinoxial, cette étoile appartenant structurellement à la constellation du Scorpion dont il est appelé le « Coeur «?Antarés est-il associé à l'axe équinoxial ou à l'axe solsticial ? On n'en sait rien car tout dépend à quelle époque cette connexion a pu s'établir, à combien de millénaires cela remonte. On ne peut donc trancher qu' empiriquement que sur la base deu corrélations évenementielles, ce qui nous conduirait à faire d'Antarés un marqueur solsticial plutôt qu'équinoxial. Par voie de conséquence, Aldébaran serait également « solsticial » alors que Régulus et Fomalhat seraient « équinoxiaux
Pour valider un tel dispositif, prenons un exemple inverse d'une période historiquement »équinoxiale », c'est à dire favorable aux unions, c'est à dire à une certaine révolution, à une volonté d'échapper aux anciens clivages , à savoir les années cinquante et la formation du Marché Commun avec le Traité de Rome -1957.
Saturne est alors en Sagittaire, c'est à dire dans une phase équinoxiale, automnale qui a débuté à 0° balance fin 1951, et avant le Traité de Rome, il y a eu notamment la CECA. Charbon Acier en 1954. La phase se termine en 1959 avec Saturne arrivant à 0° capricorne. Si l'on passe à l'autre scénario, stellaire, Saturne entre en cette années 1957 en conjonction avec Antarés, entamant une nouvelle phase de 7 ans, ce qui est un peu « jeune ». Quant à la phase précédente, elle aura commencé en 1948 avec Saturne conjoint à Régulus à 0° Vierge.
En conclusion, l'option Etoiles fixes Royales ne peut, pour l'heure, être retenue car l'option des axes semble plus acceptable, d'un point de vue événementiel. Nous n'avons pas ici considéré la question de l'Ayanamsa, considérant que c'est là une formule boiteuse qui ne correspond ni à une réalité stellaire précise ni à un cycle saisonnier bien défini.
JHB
26 04 21
dimanche 25 avril 2021
Jacques Halbronn Nouveaux aperçis autour de la complémentarité Jupitet-Saturne en astrologie politique
Nouveaux aperçus autour de la complémentarité Jupiter-Saturne en Astrologie politique
par Jacques Halbronn
L’histoire des relations entre les planètes Jupiter et Saturne ne date pas d’hier. Il y a 1000 ans environ, un astrologue du monde musulman, Albumasar, édifiait une théorie des Grandes Conjonctions autour de ces deux astres en tenant compte non pas des 12 signes dans lesquels ils se rejoignaient mais plus sommairement des 4 Eléments auxquels appartenaient ces signes.
Notre approche est différente en ce qu’elle ne s’intéresse pas aux aspects se formant entre Jupiter et Saturne mais aux rapports de force évoluant régulièrement entre ces planètes.
Expliquons -nous, ces planètes ne jouent pas dans la même cour. Saturne est l’astre du peuple et Jupiter celui de l’élite, des chefs. Or, selon l’astrologie relativiste, tout dépend du leader qui est élu ou qui s’impose à la tête de la communauté considérée. Autant le processus saturnien est-il irréversible et implacable, autant le processus jupitérien laisse une certaine marge de manœuvre aux sociétés puisque selon la position du soleil natal du chef, l’impact sera différent.
Autrement dit, il y a certes une tension entre Saturne et Jupiter mais cela dépendra des jupitériens placés à la tête de la communauté et tant que l’identité du chef n’est pas connue , il ne sera pas possible de déterminer comment les choses se passeront.
Il reste que le cycle de ces deux planètes est défini par nous de façon analogue : si les équinoxes et les solstices rythment le cycle de Saturne, ce sont les carrés et les conjonctions/oppositions qui structurent le cycle de Saturne. Or, pour nous, l’axe des carrés est en analogie avec l’axe des équinoxes et l’axe conjonction/opposition est en analogie avec l’axe des solstices.
C’est ainsi que si Saturne est en phase équinoxiale, Jupiter pourra se trouver en phase de quadrature ou de conjonction, puisque cela dépendra du jupitérien qui sera au pouvoir à ce moment là.Soit, le jupitérien sera sur la même longueur d’ondes que Saturne, soit, il en prendra le contre pied, contrariant ainsi la dynamique périodique de Saturne. Si l’on prend 1989 avec le passage de Saturne au solstice d’hiver, ce qui genére un climat d’hypermnésie peu favorable au maintien des Unions, les choses auraient pu évoluer différemment selon le leader au pouvoir. Si le chef avait été dans un rapport de quadrature avec Jupiter – ce qui équivaut, on l’a dit, à l’équinoxe- il aurait pu tenter de maintenir le cap et calmer les tendances centrifuges. Inversement, quand Saturne se trouve en période équinoxiale, ce qui affaiblit les sentiments d’appartenance et favorisent la recherche d’un monde nouveau, le choix d’un leader en phase conjonctionnelle (en analogie avec la solsticialité) aurait généré une « résistance », ce qui a pu se produite au moment de l’Occupation nazie.
Notons que la période saturnienne est plus longue que celle de Jupiter, si l’on découpe en 4 les cycles, soit respectivement de 3 et de 7 ans.( Notons que 3 + 7 = 10). Cela signifie qu’au bout de 3 ans le leader ne pourra plus maintenir le cap car il sera obligé de changer de programme.Il faudra donc le remplacer à moins que l’on ne juge pas nécessaire de poursuivre la même politique. Par ailleurs, il se peut fort bien qu’à un instant T, Saturne change de phase de son côté.
Il y a donc toute une « cuisine » à envisager et à mettre au point, en tenant compte de certaines variables. L’on reconnaît là les problématiques propres au droit constitutionnel, à savoir l’élection du chef, des représentants du peuple et la durée des mandats. Saturne correspondrait au législatif et Jupiter à l’éxécutif. Il serait bon d’ajuster le calendrier fixé par les institutions sur les données astrologiques. Pour ce qui est de Saturne, il n’y a pas de suspense, on sait à l’avance quelle sera sa tonalité pour une période donnée,pas besoin de sondage d’opinion pour le savoir. En revanche, pour ce qui est de Jupiter, on aura compris qu’il existe plusieurs options,si l’on admet que le Jupitérien, à lui seul, est en mesure de changer la situation. Un contre tous. Il reviendrait probablement à une sorte de Sénat, de chambre « haute », réunissant les leaders, de négocier avec la chambre « basse », les Communes, comme on dit outre Manche, ce qui est la base du bicamérisme. Aux USA, on a le Sénat et la Chambre des Représentants. Mais évidemment, le contenu de ces deux instances n’est pas exactement celui dont il est question ici mais n’en exprime pas moins une forme de dualité, ce qui montre que le Droit Constitutionnel n’en refléte pas moins quelque part un ordre correspondant à celui que nous avons décrit.
JHB
26. 04. 21
samedi 24 avril 2021
Jacques Halbronnn Etoile fixes et planètes en Astrologie. Le féminin et le masculin en linguistique
Etoiles fixes et planètes en Astrologie. Le féminin et le masculin en linguistique
par Jacques Halbronn
Nous entendons ici relier, associer nos recherches astrologiques et nos recherches linguistiques lesquelles s’articulent sur le rapport masculin-féminin notamment en français.
L’idée est la suivante : en français, la forme féminine nous apparaît comme plus statique que la forme masculine, tout comme les étoiles dites fixes le sont par rapport aux planètes.
En effet, le français est une langue qui a su préserver la mémoire de structures très anciennes ayant disparu peu ou prou dans d’autres langues, ce qui pose notamment la question de la dialectique entre l’oral et l’écrit. Ces deux plans, en français, y sont tout à fait distincts et se pose la question de la distinction entre consonnes et voyelles ainsi que le constat d’un statut intermédiaire, correspondant au « e muet », agent du processus de liaison, de connexion..
On en donnera ici quelques exemples .
Je le veux et je la veux. Dans un cas, on dira « Jelveux » ou « Jleveux » et dans l’autre on n’aura pas d’autre choix que de dire « je la veux ». La voyelle « a » est plus « lourde » que le « e » qui en fait ne sert qu’ à connecter des consonnes entre elles. La langue française n’aime pas les syllabes
qui hachent le flux de parole et elle ne sépare pas nettement les mots entre eux
comme le font la plupart des langues. Cette fluidité convient mal aux femmes qui
ne sont pas à l’aise dans le mouvement.
.
Or, la planéte, de par son mouvement, a une fonction de mise en contact, de jonction. Elle permet la fluidité, la circulation, la cyclicité/
Nous remarquons que l ’astrologie contemporaine a perdu le mode d’emploi des étoiles fixes alors même qu’elle se sert du référentiel zodiacal lequel reste une abstraction quand il n’est pas sous-tendu par les dites étoiles qui balisent le parcours des planètes, les planètes passant constamment d’une étoile à l’autre. Et ce sont d’ailleurs les étoiles qui permettent de déterminer la durée de révolution « sidérale » d’une planète, lorsque celle-ci revient, retourne sur la même étoile. On parle d’ailleurs d’une astrologie sidéraliste mais nous préférons le terme de « stellaire ».
Autrement dit, le cycle ne se constitue pas dans un rapport planète-planéte comme l’enseigna André Barbault- mais dans un rapport planète-étoile, soit un rapport entre le mutable (planéte en grec) et le fixe/
Vu que notre approche est « monoplanétaire »,(cf L’astrologie selon Saturne, 1994) il n’est de toute façon pas question d’une quelconque combinatoire entre deux planères « dans le ciel » et nous avons montré que dans le cas de Saturne, le passage de la planète sur les axes équinoxiaux et solsticiaux impliquait d ’associer ces axes à des étoiles fixe, d’où la notion de précession des équinoxes qui a été mise en évidence par le fait même que l’on connectait étoile et équinoxe et que l’étoile équinoxiale n’était plus la même au bout d’un certain temps, ce qui a donné par ailleurs la théorie des ères précessionnelles (Ere du Verseau etc)
Le probléme avec la combinatoire de deux planètes tient au fait que la planète n’a plus de cycle fixe puisque celui-ci dépendra de l’autre planète. Ainsi, Saturne aura un cycle de 36 ans avec Neptune et de 20 ans avec Jupiter alors que son cycle naturel est de 29 ans !
Avec le cas Barbault, on a pu observer qu’il mettait toutes les conjonctions Saturne-Neptune sur le même plan alors que cela dépendait du signe où se trouvait Saturne, selon qu’il était équinoxial (bélier-balance) ou solsticial (cancer- capricorne). On aura compris que nous concilions la question des étoiles fixes avec celles des équinoxes et des solstices puisque les étoiles servent à marquer les équinoxes et les solstices.
Mais venons en au masculin et au féminin. On attend souvent que l’homme fasse le premier pas, preuve de prévenance, propose. Or, il importe que ces questions soient bien structurées et les fonctions bien définies. L’homme serait plus lié au temps et la femme à l’espace. Nous avons introduit la problématique de la mémoire pour appréhender la cyclicité en deux temps, ce qui recoupe l’équinoxialité et la solsticialité. Quand Saturne s’éloigne de son étoile, il se déleste de sa mémoire vers un futur mais à un certain stade, il est rattrapé par la mémoire, par le passé.Or, la prévision astrologique, selon nous, consiste à connaître ces deux temps sinon il n’y a pas de cyclicité.
JHB
24. 04. 21
vendredi 23 avril 2021
jeudi 22 avril 2021
Jacques Halbronn Introduction bibliographique à l'étude de l'asrologie française de la fin du XVe siècle à celle du XXe siècle
Nous présentons ici le prologue à un mémoire inédit préparé sous la direction
de Jean Céard, également membre du jury pour la thèse de H. Drévillon,
mais qui a circulé, comme en témoigne sa mention par Hervé Drévillon dans la bibliographie de sa thèse soutenue à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Socyale (1993-1994), à la page 486.
"Lire et écrire l'avenir. Astrologie, prophéties et prédictions dans la France du XVIIe siècle
(1610-1715). La thèse de H Drévillon parut en 1996 chez Champvallon.
Introduction bibliographique à l'étude de l'Astrologie Française de la fin du XVe siècle à la fin du Xxe siècle
Mémoire inédit. Université Paris XII 1987
par Jacques Halbronn
Avant-propos
Au début de notre période l'imprimerie accueille l'Astrologie comme elle le fait pour tant d'autres sujets médiévaux.
L'Astrologie française, en tout état de cause,jouit en cette seconde partie du Xve siècle d'un statut qui date de plusieurs siècles : elle tient sa place au sein des disciplines enseignées à l'Université, dans le Quadrivium.
Elle est lourde de toute une scolastique mais elle est servie par une langue qu'Oresme a affinée. C'est à la mise en question puis à la perte de ce statut que l'on assistera. Mais comment cette astrologie de langue française se comportera -t-elle dans le concert européen, quelles influences s'exerceront sur elle et quelles astrologies lui seront redevables ? Combien de temps lui faudra-t-il pour s'émanciper du latin ?
Nous avons voulu d'abord- d'où le titre de ce mémoire-reconstituer le tissu astrologique français des 500 dernières années.
Annonce du plan.
Pour ce faire, nous avons constitué trois corpus.
Première Partie Les textes recensés
Nous distinguerons un corpus « externe » constitué de titres de livres, de chapitres et un corpus 'interne », constitué d'extraits qui nous ont semble significatifs d'un certain état d'esprit à l'égard de l'astrologie
Ce premier corpus est, évidemment, extrait de la masse de la production écrite qu'il convenait de parcourir pour cerner dans quelle mesure elle traitait, peu ou prou, la question astrologique. Il n'était en effet pas question de se contenter de compulser catalogues et bibliographies ; il convenait de prendre connaissance de la plupart des textes de façon à saisir certaines similitudes, certaines influences que des intitulés différents pouvaient ne pas laisser supposer .Ce travail n'avait pas été accompli ni pour l'astrologie française ni pour une autre astrologie. Ce premier corpus posait un certain nombre de problémes de datation et d'attribution(paternité non identifiée ou influence non reconue)
Nous avons voulu déterminer les facteurs externes, c'est à dire ne dépendant pas directement d'un processus interne à l'astrologie, agissant sur le développement de l'astrologie au cours des cinq derniers siècles en faisant apparaître un certain nombre de problématiques permanentes.
I Les échanges avec d'autres cultures dont bénéficie l'astrologie
II Les lieux et les agents de production
III Les stimuli astronomiques
IV Les stimuli politiques.
Deuxième Partie L'astrologie au combat
A partir d'un choix de passages significatifs , nous avons voulu montrer comment l'astrologie se nourrissait de son passé, jamais vraiment considéré comme obsoléte, comment elle s'en servait,comment elle savait récupérer et vivre avec les objections qui lui étaient apportées.
De fait , l'astrologie apparaît le plus souvent sur la défensive, est vécue comme un savoir contesté tout au long des cinq siècles , cherchant à se justifier
Troisième Partie Anthologie
Notre troisième corpus comprendra un ensemble de textes dont nous fournirons des extraits assez substantiels. Il importe, en effet, que notre recherche puisse être appréhenée directement. Nous renverrons à l'édition de 1866 qui comporte les trois textes de notre corpus à laquelle nous adjoindrons un certain nombre d'autres textes, notamment des extraits des Prophéties de Du Pavillon, des Prophéties de Joseph le Juste, du Mirabilis Liber
Quatrième Partie Conclusion : l'approche décennique
On s'est demandé si notre corpus faisait ou non apparaître dans sa globalité un certain nombre de phases. C'est ainsi que nous avons cru pouvoir dégager un certain nombre de décennies clef, ce qui
permettait d'embrasser l'ensemble de nos analyses précédentes.
Il importe que chaque texte relatif à l'astrologie soit resitué dans une dynamique historique. Car la recherche en astrologie doit s'appuyer sur une description des contextes successifs et non sur des études anecdotiques et ponctuelles.
Jacques Halbronn et Patrice Guinard. Présentation du CATAF (Catalogue Alphabétique des textes astrologiques français)
Note éditoriale (Patrice Guinard)
Jacques Halbronn représente à lui seul depuis 25 ans l'essentiel de la recherche française en histoire de l'astrologie.
Un certain nombre d'auteurs, universitaires pour la plupart, ont publié quelques études éparses, sans que celles-ci ne s'inscrivent dans une recherche continue. Leurs auteurs (notamment Elisabeth Labrousse (1974), Luigi Aurigemma (1976), Gérard Simon (1979), Henri Stierlin (1986), Sylviane Bokdam (1990), Germaine Aujac (1993), Jean-Patrice Boudet (1994), Hervé Drévillon (1996), et René-Guy Guérin) ont vite fait de s'intéresser à d'autres sujets - l'histoire de l'astrologie restant en France le tabou que l'on sait. Se consacrer exclusivement à la recherche historique, et a fortiori philosophique, en astrologie, relève toujours, compte tenu des préjugés et des pressions académiques, d'une sorte d'idéalisme inconscient, et ce malgré le travail colossal accompli par l'américain Lynn Thorndike jusqu'en 1965.
Je connais Halbronn depuis 1983, et il y a près d'une dizaine d'années que je l'encourage à publier son CATAF. Je me réjouis d'avoir le privilège d'éditer cette bibliographie de l'astrologie française moderne, la plus importante jamais publiée sur le sujet, outil de travail indispensable et sans équivalent pour tout chercheur en histoire de l'astrologie.
L'auteur a suivi à la trace l'histoire des différentes éditions d'un même texte, et il est effectivement probable que cette méthode contribue à résoudre certaines questions d'emprunts. Plus généralement, les conditions de production et de transmission d'un texte ne sont pas sans rapport avec son contenu et font partie intégrante de son exégèse. Cette approche est complémentaire de celle du philosophe qui a tendance à ne considérer que le produit fini, et pour qui la réflexion sur le contenu prime sur l'appareillage critique.
Le CATAF est livré "tel quel", avec ses innombrables coquilles et avec ses notes de recherche, parfois juste ébauchées, parfois même personnelles. Cette forme me plaît, car on peut y suivre et comprendre les méthodes de travail d'un chercheur. Je signale cependant que la présentation et la mise en page m'ont pris un temps considérable, plus que pour tout autre texte publié par le CURA. Les lecteurs qui voudraient corriger les erreurs, vérifier les références dans les catalogues, et me présenter en fin de compte une version améliorée sont priés de me contacter . Ceux qui voudraient réagir à ce texte afin de signaler des omissions ou d'ajouter des commentaires peuvent aussi joindre Jacques Halbronn à l'adresse mouvementastro@yahoo.fr .
P.G. (Paris, le 11 février 2001)
Présentation du CATAF (Jacques Halbronn)
Le développement des catalogues informatisés, dans les différentes bibliothèques n'est que d'une aide relative pour le chercheur, notamment pour les ouvrages anonymes. Le besoin est grand de catalogues thématiques et interbibliothèques comme se veut l'être le CATAF. En effet, il convient de ne pas surestimer la compétence de ceux qui sont en charge de la mise en place de catalogues de bibliothèques: ignorance des éditions disponibles ailleurs, incapacité à vérifier les dates de publication et de signaler les faux. D'ailleurs, ceux qui en ont la charge se contentent souvent de puiser dans les travaux de certains chercheurs indépendants. Les catalogues 'Matières' des bibliothèques sont généralement très incomplets et l'essor de l'informatique tend à se satisfaire de mots clefs dans le titre des ouvrages. Or, dans le domaine qui nous intéresse, dans bien des cas, le texte astrologique retenu figure dans un ouvrage qui ne fait pas explicitement référence à l'astrologie. Un cas remarquable est celui d'Eustache Lenoble dont le traité astrologique figure au sein d'un ensemble plus large.
Nous avons mis une douzaine d'années à réaliser le CATAF, en gros de 1980 à 1992. On n'y trouvera que partiellement nos recherches bibliographiques ultérieures consacrées au prophétisme et au corpus nostradamique. Nous renvoyons pour cela à notre thèse d'Etat, Le texte prophétique en France (Paris X, 1999). Pour ce qui est de Nostradamus, nous renvoyons au Répertoire Chronologique Nostradamique (RCN) de Robert Benazra, que nous avons édité, en 1990, aux Ed. de la Grande Conjonction. Le CATAF constitue ainsi un diptyque avec le RCN. Notre travail s'est effectué dans un grand nombre de bibliothèques tant en France qu'à l'étranger. Citons notamment la bibliothèque du Warburg Institute, à Londres, et la Bibliothèque Wolfenbüttel. Il ne prétend pas être exhaustif mais il est susceptible de se faire une idée assez précise de la production astrologique française, au delà des limites des collections de telle ou telle bibliothèque aussi prestigieuse que l'est notamment la Bibliothèque Nationale de France (BNF).
Notre inventaire aura été assez extensif et en fait concerne autant l'astronomie que l'astrologie pour la période concernée. Le CATAF ne se limite pas à la littérature astrologique parue en français. Nous avons également inclus les textes latins parus sur le sol français, notamment à Lyon, ainsi que les textes allemands parus en Alsace. En outre, nous avons pris en compte les éditions étrangères d'auteurs français, notamment les traductions, ainsi que les traductions d'auteurs étrangers en France. Notre recension ne concerne que des ouvrages dont la première édition est antérieure à 1800, mais nous avons suivi la carrière des ouvrages concernés jusqu'à nos jours. Étant donné que nous recensons les ouvrages tant astrologiques qu'astronomiques, nous avons pensé qu'au delà de 1800, la divergence entre astrologie et astronomie était trop affirmée. Le Catalogue Alphabétique des Textes Astrologiques Français n'est donc pas constitué sur une base purement linguistique mais il obéit aussi à des critères géographiques et historiques.
Le CATAF est essentiellement un travail personnel mais je dois remercier certaines personnes qui m'ont secondé depuis 1980, Catherine Lavigne, Catherine Pilliot, et particulièrement Antonia Leibovici, responsable du catalogue de la Bibliotheca Astrologica de 1988 à 1993, qui en a fait la mise en page et qui s'était chargée en 1989 de la préparation technique du Répertoire Chronologique Nostradamique.
Disons quelques mots de la façon dont ce catalogue a été réalisé: on notera le nombre considérable d'auteurs sélectionnés. Notre travail n'a donc pas grand chose à voir avec l'étude de la production liée à un seul auteur, comme c'est le cas du RCN. On ne peut écrire aux bibliothèques et leur demander ce qu'elles ont de tel ou tel auteur. Pour augmenter le nombre de nos auteurs, il convenait de consulter des classements par matière, comme c'est généralement le cas dans les anciens catalogues imprimés des bibliothèques municipales françaises ou les classements par fiches dans de nombreuses bibliothèques, comme la Mazarine, l'Arsenal ou Sainte-Geneviève à Paris. Curieusement, la BN ne comporte pas un tel classement, même à la Réserve, et souvent c'est après avoir trouvé la trace d'un ouvrage dans le catalogue matières d'une autre bibliothèque que nous avons pu ensuite le localiser à la BN! Une autre façon de trouver de nouveaux documents est d'examiner les textes déjà accessibles et de vérifier si d'autres oeuvres du même auteur ou d'un autre auteur n'y sont pas mentionnés. On peut aussi dépouiller des périodiques comme le Journal des Savants ou les Mémoires de Trévoux qui comportent des compte rendus d'ouvrages.
Le CATAF, émanation de la Bibliotheca Astrologica, a débouché, au fil des années, sur un certain nombre de publications; citons notamment les Remarques Astrologiques de Jean-Baptiste Morin ( Ed. Retz, 1976), l'Introduction au Jugement des Astres de Claude Dariot ( Ed. Pardès, 1990) ou encore le Commentaire du Centiloque de Nicolas Bourdin ou enfin l'Astrologie du Livre de Toth d'Etteilla (tous deux aux Ed. Guy Trédaniel, 1993).
Paradoxalement, les fichiers de textes anonymes ont longtemps constitué une piste intéressante avant l'avénement des catalogues numérisés. En effet, étant donné qu'ils sont classés d'après les premiers mots du texte, on peut trouver des séries d'ouvrages marqués par un terme à consonance astrologique et dont l'auteur n'est pas connu de la bibliothèque. En revanche, quand un ouvrage est attribué à un auteur, il devient plus difficile à localiser dès lors qu'on ignore l'existence de cet auteur ou le fait qu'il ait écrit sur l'astrologie. On peut bien entendu sur les catalogues informatisés travailler par mots clefs. On peut aussi, sachant que tel libraire/éditeur a publié des ouvrages que nous avons recensés, s'intéresser à la production de ce libraire pour voir s'il n'aurait pas publié d'autres textes du même genre. Enfin, il va de soi que l'on peut recourir à des sources secondaires, à des thèses, à des articles, à des communications dans les colloques, à des travaux historiques, souvent riches en références bibliographiques, ainsi qu'à des catalogues de libraires, des catalogues de ventes, des bibliographies spécialisées en astronomie ou en astrologie, comme Houzeau & Lancaster ou encore dans les almanachs comme celle de Grand Carteret.
C'est donc en combinant ces divers modes d'investigation que le CATAF a pris forme au cours des années. Il ne semble pas qu'un tel travail concernant la production astrologique ait été conduit pour les domaines des autres grandes langues européennes, notamment en anglais, allemand, italien et espagnol. Souhaitons que notre exemple soit suivi.
La constitution du CATAF fut par ailleurs l'occasion de rassembler une importante iconographie, essentiellement constituée de pages de titres. C'est ce que nous avons appelé la D.A.P. (Documentation Astrologique et Prophétique) que nous sommes en train de numériser et qui sera prochainement accessible sur le web.
Le fait de placer le CATAF sur un site Internet devrait permettre de l'enrichir grâce aux corrections et compléments des lecteurs. L'édition numérisée du CATAF rend les index inutiles car chacun peut y circuler comme il l'entend et conduire des recherches selon les critères qu'il peut concevoir. Souhaitons que la mise à la disposition du public de ce catalogue suscite de nombreuses études en Histoire de l'Astrologie.
J. H. (Paris, le 15 novemb
mercredi 21 avril 2021
jacques Halbronn La question des étoiles fixes royales en astrologie Précession des équinoxes et ères précessionnelles.
La question des étoiles fixes « royales » en astrologie. Précession
des équinoxes et ères précessionnelles.*
par Jacques Halbronn
L'astrologie stellaire telle que nous la concevons implique que les étoiles servent à situer notamment les axes équinoxiaux et solsticiaux et ce serait d'ailleurs ainsi que l'on aurait pu mettre en évidence le phénoméne de la précession des équinoxes.
Les quatre étoiles fixes royales auraient pu servir à une certaine époque à marquer ces axes équinoxiaux et solsticiaux. Le calcul de l'Ayanamsa généralement admis, à savoir le décalage précessionnel, comme étant de l'ordre de 24°, ce qui correspond à la moyenne de l'écart séparant ces 4 étoiles des positions axiales définies plus haut. Si l'on prend le cas de l'axe Aldébaran-Antarés, placé à 8° Gémeaux-8° Sagittaire, actuellement, cela donne 22° environ par rapport à 0° Cancer-0° Capricore soit l'axe solsticial
et en ce qui concerne l'autre axe Régulus-Fomalhaut, situé à 0° vierge et 0° poissons, un écart de 30° par rapport à l'axe équinoxial à 0° balance-0° Bélier .
La question qui se pose est la suivante est-ce que du fait de la précession, il n'aurait pas fallu choisir de nouvelles étoiles fixes pour correspondre aux axes en question ? Ou bien, est ce que les sociétés traditionnelles ne se seraient pas accoutumées à considérer ces étoiles fixes royales, de sorte que le décalage précessionnel n'aurait pas eu d'impact sur la suite des événements ?
Mais dans ce cas, convient-il d'étudier Saturne en son passage sur les dits axes équinoxiaux et solsticiaux ou bien plutôt en son passage successivement sur les 4 étoiles fixes royales susnommées? Est-ce que les travaux en astrologie mondiale
concernant le cycle de Saturne peuvent nous aider à trancher
une telle question ?
Pour trancher sur ce sujet, encore faudrait-il bien définir le dit cycle de Saturne quant à sa durée d'action ? En1994, nous avons publié L'Astrologie selon Saturne (en ligne sur SCRIBD) en précisant les zones impliquées à savoir une fourchette allant de 342° à 353° soit 12° -23° du signe des poissons. Si l'on prend 342°, on est à 18° du 0° bélier.Or, Saturne reste 7 ans dans chacune des phases délimitées par les dits axes. Il reste que le fait d'avoir observé un décalage de 18° entre le début de la fourchette évenementielle et le 0° bélier, comme point de départ de la phase est assez significatif. C'est pourquoi, nous avions opté par la suite pour la prise en compte des étoiles fixes royales (cf le MUC (modèle unicyclique) exposé dans notre Livre Blanc de l'astologie, en ligne sur SCRIBD)
On peut conclure qu'il est conseillé de situer le changement de phase de Saturne avant son passage sur les axes équinoxiaux et solsticiaux à environ une vingtaine de degrés en amont, ce qui décale tout le dispositif d'autant.
Rappelons que la théorie des ères précessionnelles (cf Aquarius ou la Nouvelle Ere du Verseau, Ed Albatros, 1979, accessible sur SCRIBD) s'articule -d'où son nom – sur la ditre précession des équinoxes, du fait que l'étoile correspondant au point vernal (0° bélier) n'est plus la même qu'autrefois. Cette théorie va à l'encontre de la thèse de la pérennité de la référence stellaire ancienne axée sur les étoiles fixes royales et d'ailleurs dans Aquarius, il semble qu'aucun des co-auteurs ne se soit référe aux dites étoiles fixes royales, si ce n'est que nous avions choisi comme vignette de l'ouvrage un Sphinx (notre introduction avait pour titre « le sphinx des astrologues »). Or, le sphinx est lié aux 4 signes fixes, lesquels sont liés aux 4 étoiles royales, liées aux
constellations en rapport avec les dits signes fixes.(taureau, lion,
scorpion, verseau). Iconographiquement, on parle du tétramorphe, être à 4 formes que l'on retrouve dans le Livre d'Ezékiel (sous le nom de Hayoth, êtres vivants) et associé aux 4 Evangélistes, entre autres (cf aussi l'arcane Le Monde du Tarot)
Autrement dit, si l'on accorde de l'importance aux étoiles fixes royales qui furent, à un certain moment, les marqueurs des axes équinoxiaus et solsticiaux, l'on ne peut accepter la théorie des ères précessionnelles mais est-ce que cette théorie est si déterminante que cela ? Il y a un certain flou quant au passage d'une ère à une autre et notamment la référence aux constellations nous semble bien moins claire que celle aux étoiles royales, vu que le contour des constellations semble fort artificiel. Dans ce cas, l'attente d'une ère du Verseau ne pourrait être retenue dans la mesure où les étoiles fixes royales auraient laissé une trace indélébile dans l'Inconscient Collectif de l'Humanité.
Rappelons que les critiques de l'astrologie auront agité l'argument selon lequel du fait de la précession des équinoxes, les anciens
repéres stellaires ou plutôt constellationnels seraient caducs. Il est
assez étrange que ces critiques jouent aux astrologues et fassent les questions et les réponses car il ne faudrait pas négliger la question de l'instrumentalisation du ciel par les sociétés humaines
(cf notre manifeste « La pensée astrologique » in L'étrange Histoire de l'astrologie avec Serge Hutin, Paris, Artefact, 1986) il resterait donc à prouver que les étoiles dotées d'une certaine portée stratégique, n'ont pas gravé leur présence de façon indélébile dans le dit Inconscient.
21. 04 21
Jacques Halbronn Astrologie du peuple, astrologies des chefs. Mars Jupiter Saturne
Astrologie du peuple, astrologie des chefs. Saturne.Jupiter
par Jacques Halbronn
L'Homo Astrologicus (cf notre article de 1969 « Portrait de l'homo astrologicus ») ne se détermine pas de façon conjoncturelle mais de façon structurelle, non pas selon les circonstances du moment mais selon une programmation établie de longue date, depuis le momenr de la naissance pour les jupitériens. C'est d'ailleurs ce qui se produit avec les élections lesquelles
ont lieu à des dates prédéterminées et réputées immuables(sauf dans le cas d'une démission ou d'une dissolution, on se souvient de celle de 1997 en France, sous Chirac ou, près de 30 ans plus tôt, celle de 1968 sous De Gaulle)
En bref, contrairement à ce que beaucoup s'imaginent, nos décisions, tant individuelles que collectives ne dépendent pas des circonstances, de quelque contexte que ce soit mais bien d'une « voix intérieure », d'une horloge interne. Autrement dit, c'est assez vainement que l'on s'enquerrait de tel facteur qui aurait déclenché tel comportement de notre part. Mais evidemment on se débrouillera avec les moyens du port, c'est mieux que rien !
Nous proposons ici une synthèse de nos recherches et de celles d'André Barbault autour de Jupiter et de Saturne. Nous avons d'une part Saturne qui est la planète du peuple et de l'autre Jupiter celle du chef. On associera analogiquement Saturne à la Lune, du fait de la simitude numérique de leurs cycles : 28 et 7 années/jours et Jupiter au Soleil, autour du 12 : 12 ans de révolution, et 12 retours de la Lune en une année solaire/terrestre.
Saturne donne le « la » des mentalités sociales, collectives alors que Jupiter est le baromètre des leaders, à un niveau individuel, personnel (cf notre Astrologie Relativiste), sur la base des aspects de Jupiter au Soleil natal du chef lequel est en contrepoint du cycle collectif et seul en mesure de l'accompagner, de le contrebalancer. En effet les cycles des planète les plus lointaines, parmi celles que l'on peut suivre à l'oeil nu, parlent la même langue, celui de l'amnésie et de l'hypermnésie, alternativement.(cf le débat entre Bergson et Ribot à la fin du XIXe siècle sur la Mémoire). La phase d'amnésie (passage de Saturne sur les équinoxes, passage de Jupiter en transit, au carré du soleil natal) permet d'unifier puisqu'elle déleste du passé alors que la phase d'hypermnésie (passage de Saturne sur les solstices, passage de Jupiter en transit à la conjonction ou à l'opposition au soleil natal) renforce les clivages, restaure les différences. C'est ainsi qu'en 1989-91, Saturne était passé dans une phase solsticiale qui aura été fatale pour l'empire soviétique. Pour limiter les dégats, il aurait fallu un leader en phase d'amnésie, en mesure de relativiser les mémoires historiques. D'où l'importance extrème du choix du chef à la tête d'une société donnée en connaissance de cause.
Comme nous le disions, d'entrée de jeu, nous sommes en présence d'une humanité éminemment prévisible et fonctionnant comme une horloge, une humanité qui obéit à sa programmation intérieure et non à la conjoncture, comme le croient les analystes politiques. Meme le leader n'est pas maitre du temps mais l'on peut le placer au bon moment, au bon endroit (right man, right place, right time)
Nous avons affaire à un véritable système imposé depuis des millénaires à notre Humanité et dont nous connaissons désormais le mode d'emploi de façon explicite. A nous d'agir en conséquence, pour le mieux.
Il existe un troisième niveau que l'on pourra qualifier de « martien » - puisque les trois planètes de l'astrologie sont, à des titres divers, Mars, Jupiter et Saturne, les 3 planètes que Michel Gauquelin avait mis en évidence dans son premier ouvrage L'influence des astres (Ed du Dauphin, 1955), correspondant à une structure en triade des sociétés humaines (cf les travaux de Georges Dumézil sur les castes), à savoir trois modes d'activité socio-professionnelle. Cette astrologie martienne ne comporte pas de cyclicité (Mars a un cycle trop court) et vaut au regard de l'espace social. D'ailleurs, on note que Mars est exclu de l'indice cyclique de Gouchon-Barbault. Il y a là une certaine cohérence en ce que cette constante spatiale fait pendant à la cyclicité jupitéro-saturnienne. Il n'empeche que le Saturnien est plus sur le long terme de par sa plus lente révolution. On retrouve ici les travaux de Jean-Pierre Nicola avec son système RET, Représentation, Existence Transcendance alors que le Martien fonctionne sur un rythme bien plus vif et entre les deux, le jupitérien. Mais ne nous y trompons pas, les planètes de Gauquelin déterminent une typologie psycho-sociologique d'un tout autre ordre que les planètes de l'astrologie mondiale telles que Barbault et nous mêmes les avons définies. D'ailleurs, l'astrologie décryptée par Gauquelin reléve du mouvement diurne, - elle est « rotationnelle »- alors que l'astrologie prévisionnelle s'articule sur le cycle des révolutions planétaires. L'astrologie selon Gauquelin se joue à quelques heures près alors que l'autre forme d'astrologie dispose d'une toute autre forme de temporalité, sur des périodes sensiblement plus amples, ce qui rejoint la cyclicité des constitutions élaborées depuis la fin du XVIIIe siècle.
A ce propos, on notera que le cycle Saturne-Neptune de Barbault se réduit au final à un cycle saturnien passant alternativement de l'axe équinoxial à l'axe solsticial.(cf aussi notre Astrologie selon Saturne, Paris, 1994 où nous avions pu annoncer le mouvement social de 1995, de type équinoxial, c'est à dire refusant les différences) Notons aussi qu'en 1953, le passage de Saturne en phase équinoxial, a eu surtout des effets sur la construction européennes (CECA, Traité de Rome) et non sur le destin de la Russie et que les phases de Saturne ne se limitent pas à une année donnée mais à une phase de 7ans.
Il reste que sans les travaux de chercheurs français entre les années cinquante et les première décennies du XXIe siècle, un tel tableau de synthèse n'aurait pu être dressé.
21. 05.21
lundi 19 avril 2021
jacques Halbronn La dialectique du fixe et du mobile en Astrologie
La dialectique du fixe et du mobile en Astrologie
par Jacques Halbronn
Il y a un équilibre à trouver : à la fois une certaine astrologie tend à fixer les choses et à la fois une autre à les faire évoluer dans le temps.Or, chacune se distingue de par les moyens qu’elle a à sa disposition. C’est ainsi que paradoxalement, plus les astres sont dotés d’un mouvement rapide et plus ils ne laissent pas le temps au temps. Selon nous, la prévision astrologique nécessite des périodes relativement longues.En ce sens, la prévision ne saurait se fixer sur une seule date mais sur une série, un enchainement de dates,la première date qui se présente n’étant généralement pas la plus marquante et en ce sens, l’astrologue ne saurait s’arrêter prématurément en clamant « c’est arrivé comme prévu ! » car il peut y avoir une suite qui reléve de la même prévision, dans la foulée. Faute de quoi, l’astrologue aura besoin de faire jouer une autre configuration au lieu de s’en tenir à la première, ce qui est une politique de gribouille fort peu économique.
Cette dialectique du fixe et du mobile est déjà signalée dans le classement des signes en fixes et mutables mais aussi dans le passage des planètes dans les signes, surtout si l’on envisage, comme nous le proposons, de définir un signe comme délimitant un certain ensemble d’étoiles fixes puisque de facto tout découpage de l’écliptique englobe inévitablement quelques étoiles fixes, bien plus nombreuses que ne le sont les planètes…
Si l’on compare l’Ascendant au signe « solaire », force est de constater que la détermination du signe ascendant se joue en deux heures environ, dans le mouvement diurne alors que celle du signe solaire se joue sur plusieurs semaines, ce qui n’exige pas la même précision quant aux données de naissance. A la limite, on peut concevoir que l’on puisse changer l’ascendant d’un nouveau né en avançant ou retardant de fort peu de temps la naissance alors que cela ne saurait s’envisager, sinon à des rares occasions, pour le signe solaire et même pour la Lune.
Autrement dit, l’Ascendant est plus « mobile », plus fluctuant que le signe solaire qui, comparativement, serait « fixe » en ce sens que l’on n’aurait guère de marge pour le changer lors de l’accouchement.
L’astrologie est , à notre sens, fortement marquée par une telle dualité puisque cela renvoie à la distinction entre Saturne et Jupiter. Les travaux que nous avons conduits nous aménent en effet à opposer une astrologie qui se déroule imperturbablement sans que nous n’ayons prise sur elle : c’est la vision de l’astrologie mondiale d’un André Barbault à une astrologie « relativiste »,telle que nous l’avons définie, laquelle accorderait aux sociétés une certaine marge de manœuvre, une variable d’ajustement.L’une reléve de Saturne, l’autre de Jupiter, ces deux astres étant les gardiens de notre Humanité. Et de fait nous avons bien besoin de ces deux énergies car nous ne pouvons vivre ni dans une complète fixité ni dans une complète mutabilité.
Est ce que toute idée de cyclicité n’exige pas le recours à ces deux facteurs permettant à la fois le départ et le retour. Retour à quoi s’il n’y a pas une part de fixité ?
Si nous mettons de côté l’astrologie, sous quelque forme que ce soit, le débat se révéle être bien plus large :on pense aux arguments sociopolitiques en faveur ou non de l’égalité des sexes.
En termes de « mobilité » sociale, nul doute que l’on puisse, du moins jusqu’ à un certain point, faire bouger les lignes et cela nourrit bien des espèrances projetées sur l’avenir. Mais une hirondelle ne fait pas le printemps et une imposture se voit souvent percée à jour.Certes, les femmes peuvent se voir offrir une image plus positive d’elles-mêmes mais cette mobilité tôt ou tard va se heurter à certains obstacles.. Face à de la fixité, la mobilité peut certes jouer certaines cartes mais toujours dans certaines limites. Et de fait, une certaine mutabilité peut entretenir la formation de quelques chimères. Jupiter nous accorde de la liberté à ‘échelle individuelle mais il se heurte à des constantes qu’il ne peut que modifier qu’à la marge.
Dans le cadre d’une astrologie relative, nous avons depuis quelque temps mis l’accent sur le choix des chefs (Jupiter) que telle société se donne car de ce choix, de cette élection, dépendra en partie l’impact saturnien si l’on admet le processus des transits de Jupiter sur le soleil natal puisque selon le soleil du chef choisi, un même cycle ne sera pas vécu pareillement..
Nous voyons en présence trois types d’astrologie :
- une astrologie rotationnelle à la Gauquelin qui quelque part laisse le choix de la planéte ‘ascendante » au né ou à ses parents – c’est selon-, puisque les planètes se suivent à très peu de distance les unes des autres, au cours du mouvement diurne, mais cette astrologie ne saurait être prévisionnelle étant donné qu’elle œuvre sur le très court terme, elle est typologique. Cette première astrologie gère la division du travail, notamment entre les martiens, les jupitériens et les saturniens, ce qui constitue une donnée socio-professionnelle fixe.
une astrologie « mondiale » qui fixe une certaine mentalité dans la société, soit dans le sens d’un oubli des clivages soit dans leur renforcement.(passage de Saturne sur les équinoxes et les solstices de sept ans en sept ans)
Une astrologie « relativiste » jupitérienne qui se situe à l’interface ente les deux premières en ce qu’elle permet de moduler le cycle saturnien par le choix des chefs. On peut soit prendre un chef qui ira dans le sens de la phase saturnienne en cours, soit qui en prenne le contre pied et en modére les effets. Rappelons que le chef est déterminé dans la durée de ses phases successives (de trois ans en trois ans) par le cycle de Jupiter.,
La dialectique planète-étoile est absolument nécessaire à la pensée astrologique ne serait-ce que pour incarner un certain équilibre et constituer quelque garde-fou face
dimanche 18 avril 2021
jacques Halbronn Les malentendus planétaires autour des résultats statistiques Gauquelin.
Les malentendus planétaires autour des résultats statistiques Gauquelin
par Jacques Halbronn
Les Gauquelins avaient noté, en leur temps, que leurs descriptions des types planétaires recoupaient celles que l'on trouvait dans la littérature astrologique. A quoi cela tiendrait-il donc ? Selon nous, au fait qu'une certaine astrologie aura déteint indument sur l'autre.
Il est grand temps de comprendre que l'astrologie rotationnelle a le monopole des typologies planétaires et même des typologies tout court, ce qui exclue les typologie zodiacales si populaires et qui font en quelque sorte double emploi, le double emploi étant le symptome caractéristique du syncrétisme et du mimétisme.
André Barbault avait compris qu'il ne fallait pas accorder trop
d'importance à la mythologie planétaire et dans son astrologie mondiale, il n'avait cesser de s'en éloigner, de s'en démarquer, que ce soit à propos du cycle Saturne-Neptune ou que ce soit pour son
indice cyclique.Autrement dit, il fallait éviter toute représentation préalable de la signification d'une planète alors que tant d'astrologues prennent les noms des planétes comme un acquis qui ne saurait faire le moindre doute.
Ot, une difficulté se présente d'entrée de jeu pour l'astrologie que nous appelons cyclique pour la distinguer de l'astrologie rotationnelle, même si l'on peut toujours arguer que tout est cycle. Mais on se comprend : l'astrologie rotationnelle ignorer la durée de révolution des planètes dont elle se sert, ce n'est pas pour elle une donnée utile puisque, au regard de cette astrologie, toutes les planètes, de la plus rapide à la plus lent subissent le même sort.
Ainsi, quand nous nous sommes interrogés sur le rôle de Saturne (cf notre Astrologie selon Saturne, 1994) nous n'avons aucunement posé que cet astre correspondait aux descriptions
mythologiques ou à celles fournies par Gauquelin sur une certaine
catégorie socio-professionnelle. Et avec raison car on ne mélange pas les torchons et les serviettes. Une chose est de décrire une certaine caste liée à une certaine activité, une autre de constituer un cycle pouvant se structurer en un certain nombre de phases, de périodes, un seul cycle pouvant servir un tel projet. Car on est dans une problématique de temps social et non d'espace social, qui exige l'action en paralléle, en simultané de plusieurs facteurs.
Mais alors qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'on en soit arrivé à adopter la typologie planétaire pour traiter de cyclologie ?
C'est tout simple : l'astrologie rotationnelle aura été la première à se constituer, à se formaliser, en raison du caractère primitif -non
cyclique- de l'astronomie dont elle dépend. Et dès lors, elle aura laissé son empreinte sur le nom des planètes. Arrêtons nous un instant pour aborder la question des rapports entre astrologie rotationnelle, astronomie et mythologie. Est-ce la mythologie qui aura influé sur les catégories de l'astrologie rotationnelle ou est-ce l'inverse, à savoir que la mythologie aura reflété la division social
du travail instaurée par cette astrologie des castes ? Il semble que tout soit lié et interdépendant.
En bref, voilà les planètes dotées d'appellations correspondant à un certain ordre social articulé sur l'astronomie. Plus tard, quand se développera cette autre astrologie « cyclique », l'on conservera de telles dénominations par pure commodité de même que de nos jours et en pleine domination chrétienne médiévale on aura continué à se servir de ces noms sans songer à leur dimension mythologique.
Autrement dit, quand les Gauquelins relévent de tels recoupements entre leurs résultats statistiques et la « tradition » astrologique, ils font fausse route. Il n'y a là rien de bien étonnant puisqu'il s'agit d'un code qui aura été repris dans un tout autre contexte. Mais là où ils ont raison, c'est quand les tenants de cette astrologie cyclique prennent au sérieux ces appellations et entendent en tirer quelque enseignement tout comme pour le nom des signes du zodiaque alors que là encore, on est dans le métalangage comme lorsqu'on donne à tout un quartier des noms de poètes (dans telle ville du 93), de savants (Paris XVIIe), de capitales de l'Europe (Paris VIIIe) ou de lieux ou de personnages liés à l 'épopée de Jeanne d'Arc (Paris XIIIe)
On aura compris que le nom des planétes (on ne parle pas des transsaturniennes, évidemment) est parfaitement en phase avec les résultats Gauquelin ce qui achève de leur conférer un soubassement historique mais qu'il ne saurait être de la moindre portée pour ce qui regarde l'astrologie cyclique laquelle n'a d'ailleurs besoin que d'un très petit nombre de curseurs- deux selon nos travaux, Jupiter et Saturne, les deux planètes formant une « grande conjonction » selon Albumasar (Xe siècle)
Le problème, c'est que d'un côté Gauquelin avoir fait le tour de l'Astrologie alors qu'il n'en avait mis à jour que la partie la plus archaique et que de l'autre, les astrologues auront voulu croire que le dit Gauquelin avait prouvé une fois pour toutes la réalité du « fait » astrologique dans son ensemble , d'autant qu'ils auront fini par mixer ces deux astrologies pour ne plus en faire qu'une comme le montre la pratique ordinaire du thème natal qui combine les maisons et les signes en un seul et même tableau sans parler, comme on l'a déjà noté, l'établissement d'une typologie zodiacale en concurrence avec une typologie planétaire. Or, si la typologie
planétaire a pu être validée par Gauquelin, il n'en aura rien été de la caractérologie zodiacale. Pour nous, le signe solaire n'a pas fonction psychologique mais fonction purement prévisionnelle, par le jeu des transits planétaires en aspect avec le radix, ce qui correspond d'ailleurs peu ou prou à la pratique des horocopes de presse avec leurs décans (depuis le temps de Marie-Louise Sondaz, à la fin des années trente du siècle dernier).
JHB
18 04 21
Libellés :
Jacques Halbronn,
Michel Gauquelin
samedi 17 avril 2021
Jacques Halbronn Réflexions actuelles autour de Michel Gauquelin (1928-1991) et de son oeuvre astrologique
Réflexions actuelles autour de Michel Gauquelin (1928-1991) et de son oeuvre astrologique.
par Jacques Halbronn
En 1991, l’annonce de la mort de Gauquelin, dont on célébre cette année le trentièmme
anniversaire de l’événement, nous plaça dans une situation embarrassante du fait qu’un de ses livres était en voie de parution dans le cadre des accords de co-édition entre les Ed. de la Maisnie
Guy Trédaniel et celles de la Grande Conjonction que nous avions fondées en 1979. Nous primes la
décision, avec Guy Leclercq, de joindre à l’ouvrage « Les personnalités planétaires »
des « Etudes sur l’oeuvre et la pensée de l’auteur. Nous avions déjà en 1986 (La
pensée astrologique en prélude à une rééditions de l’Histoire de l’Astrologie
de Serge Hutin (Ed Artefact, 1986), le texte de Hutin ayant emprunté assez
nettement à l’ouvrage de Wilhelm Knappich lequel d’ailleurs paraitra la même année
1986 aux ed. du Félin) mené un travail assez conséquent sur cette oeuvre, notamment en développant la
thèse de l’instrumentalisation du cosmos par les sociétés humaines (cf Suzel
Fuzeau Braesch. Astrologie. La preuve par deux. Paris, R. Laffont 1992)
L’ouvrage parut en 1992, voilà bientôt trente ans. Cet ajout ne fut guère apprécié de la famille Gauquelin qui nous reprocha une entreprise de dégradation de son image, ce qui à leur yeux était un comble
de la part d’un éditeur.
On rééxaminera avec le recul le dossier Gauquelin et les appréciations que Leclercq et
et nous avions jugé bon d’apporter. Nous avons déjà évoqué dans une précédente
étude les conditions assez étranges de ce qui s’avèra n’être qu’une réédition
de la Cosmopsychologie., ouvrage paru en 1974, 18 ans plus tôt (Ed CEPL), et
traduit en anglais avec quelques ajustements. ( The Spheres of Destiny. Your personality
and the planets, 1980) titre qui avait inspiré celui des « Personnalités planétaires »
que nous avions choisi.
La quatrième de couverture est d’ailleurs assez explicite; on y lit à propos de notre
contribution : »un travail de réflexion (..) sur les fondements anthropologiques sur
lesquels les résultats de Gauquelin pourraient reposer » On y lit également « La
dominante planétaire remplace avantageusement l’Ascendant ». Nos études
commencent ainsi « La dette des astrologues à l’égard de Michel Gauquein est
immens mais le cadeau est peut être empoisonné »On aura compris que le livre
en question est marqué par l’état d’avancement de Gauquelin au début des
années 70 mais est-ce que cela correspondait à ce qu’il en était dans son esprit
20 ans plus tard? Nous avions eu l’occasion de débattre avec Gauquelin lors des
colloques où nous l’avions invité en 1987 et 1988 mais nous fréquentions aussi sa
première épouse avec laquelle nous avions publié un ouvrage sur les régimes
horaires (cf les congrès de 1993 à Dijon et 1995 et 2000 à Paris – ce qui la mit en contact
avec Patrice Guinard).
Michel Gauquelin semble avoir été marqué par un certain obstacle
épistémologique partagé avec la plupart des astrologues selon lequel
ce ne serait pas une bonne chose que de faire de la relation hommes-astres le
résultat d’une entreprise humaine., ce qui était le propos central de notre texte
sur la Pensée Astrologique (1986), déjà cité. On pourrait même aller jusqu’à dire qu’une
telle posture anthropocentrée était perçus comme anti-astrologique, pour un Patrice
Guinard avec lequel nous étions entretenus à l’époque alors que , selon nous, il
s »agissait d’une voie à explorer et à approfondir. En bref, Gauquelin rejoignait les
astrologues dans l’idée que les Anciens seraient parvenus à déchiffrer un cosmos
relevant de la Nature, ce qui, selon nous, ne permettait pas, paradoxalement, de
clarifier le débat Astrologie/Astronomie. Pourquoi ne pas, au contraire, montrer
à quel point l’Humanité était capable d’instrumentaliser le monde autour d’elle,
c’est à dire à doter ce monde de capacités qui n’y existaient pas au départ, même
si l’on pouvait parler de repli stratégique?
Un autre tort de Gauquelin, que nous avons eu l’occasion de signaler dans un
précédent texte, c’est de ne pas avoir su circonscrire ses résultats lesquels
ne concernaient que l’astronomie liée à la rotation de la Terre et au mouvement
diurne étant donné que tout se jouait sur quelques heures alors que le reste de
l’astrologie se situait à une toute autre échelle de temps. Le temps pour une
planète de passer d’une position à une autre (en maison) n’avait rien de
comparable au temps nécessaire pour passer d’un signe zodiacal à un autre
Gauquelin aurait du reconnaitre une différence majeure entre les deux
approches et s’en tenir à ses résultats sans extrapoler sur l’ensemble de
l’astrologie. Là encore, Gauquelin n’aura pas su se situer heureusement, ni
par rapport à l’astronomie ni par rapport à l’astrologie, alors qu’il eut fallu
reconnaitre la spécificité radicale de ce qu’il avait mis en évidence.
Mais revenons au débat autour des traits de caractère et des structures sociales,
entre psychologie et sociologie. Pourtant Gauquelin était parti d’une approche
fort intéressante: montrer qu’une certaine élite professionnelle relevait d’un
certain lien avec le système solaire. Cela lui était dicté, à vrai dire, par la
facilité qu’il y avait à consulter des annuaires forcément concentrés sur la
réussite, un peu à la façon de nos guides des astrologues parus entre 1981 et
2006, pendant un quart de siècle. Mais Gauquelin ne disposait apparemment
pas des paradigmes adéquats pour interpréter correctement ses propres
résultats, ce qui renvoie à nos études autour du rôle du leader lequel serait
programmé pour structurer la société et non pour s’y intégrer, ce qui eut exigé
de distinguer entre l’élite et le vulgum pecus. Une fois de plus, Gauquelin ne
sera pas parvenu à bien circonscrire son sujet en cherchant à tout loger à la
même enseigne, ce qui est probablement lié, quelque part, à l’influence
idéologique de sa femme. Avec la position psychologique, tout dépend de l’individu et non
de la stratification sociale, ce qui rejoint une certaine posture féministe. On
comprend l’arrivée de Vénus dans le corpus gauquelinien par un refus
d’exclusion vécue comme insupportable, injuste., de mise à l’écart de telle planète..
JHB
17 04 21
vendredi 16 avril 2021
Jacques Halbronn Quid du dispositif traditonnel des Exaltations en Astrologie?
Quid du dispositif traditionnel des Exaltations en astrologie?
par Jacques Halbronn
Nous avons enfin restitué le véritable dispositif des signes d'exaltation et nous le
rappelons ci -dessous tout en renvoyant pour les explications à nos précédents
textes (si l'on veut remonter plus haut, cf nos Mathématiques Divinatoires, Ed
Trédaniel-La Grande Conjonction, 1983)
EXALTATIONS SELON NOTRE RESTITUTION Nous laissons de côté Saturne.
Capricorne; Jupiter
Verseau Mars
Poissons Vénus
Bélier : Lune
Taureau Soleil
Gémeaux Mercure
LISTE TRADITIONNELLE DES EXALTATIONS EN PRATIQUE ENCORE DE
NOS JOURS
Poissons : Vénus
Bélier: Soleil
Taureau Lune
Cancer; Jupiter
Vierge Mercure
Capricorne Mars
DOMICILES : une liste qui ne surprendra pas.
Cancer: Lune
Lion Soleil
Vierge: Mercure
Balance Vénus
Scorpion Mars
Sagittaire Jupiter
Exaltations anciennes pas par hasard semi-sextile
Jupiter en cancer au lieu de capricorne en opposition
Mercure en vierge au lieu des Gémeaux en carré
mais Vénus en poissons et luminaires inchangé
Mars en capricorne au lieu du verseau semi sextile
.
Nos observations: le dispositif tel qu'il nous est parvenu des exaltations comporte
certaines affinités assez frappantes avec notre restauration
Pour ce qui est des luminaires, une permutation entre deux signes qui se suivent
Bélier et Taureau.
Pour Mars, un glissement d'un signe: du verseau vers le capricorne
Pour Jupiter, on reste sur l'axe solsticial en passant du capricorne au cancer.
Pour Vénus, aucune espèce de changement, en poissons.
Pour Mercure, un carré entre les Gémeaux et la Vierge
On aura compris que pour nous, le décalage entre le dispositif traditionnel des
exaltations et celui auquel nous sommes parvenus suit certaines régles au regard
des aspects: pour les luminaires et pour Mars, un demi-sextile, et pour Jupiter,
une opposition. On reste dans le registre de la division du cercle en 4: semi-sextile
que nous assimilons à une conjonction, opposition et carré. Est-ce un hasard?
Quel est le sens de ce changement des exaltations? Probablement le rappel des
aspects structurants. Pas de sextile, pas de trigone, ici qui ne respectent pas la
division en 4.
Nous ne sommes pas le premier, à coup sûr, à nous être trouvé mal à l'aise en
face des exaltations dont on ne comprenait pas la raison d'être. Comment par
exemple placer l'exaltation de Jupiter en cancer, domicile de la Lune? Comment
Mercure en vierge pourrait-il être opposé à Vénus en poissons, ce qui est une
impossibilité astronomique, du fait des élongations maximales de ces planètes
par rapport au Soleil? On voit bien qu'il s'agit là d'un exercice.
Pour ce qui est de Saturne qui nous avons mis de côté il est placé sur l'axe
équinoxial, en balance, à l'opposé des luminaires, ce qui le calque sur sa
position en domicile sur l'axe solsticial, ce qui souligne l'interdépendance
entre domiciles et exaltations.
Biblographie:
Les rapports planètes-signes, clef de la cyclologie astrologiqu
JHB
16 04 21
Jacques Halbronn Un demi siècle de leadershio dans le milieu astrologique français 1953-2003
Un demi-siècle de leadership dans le milieu astrologique français 1953-2003
Par Jacques Halbronn
La présente étude relative à l'histoire, à la « généalogie » pour employer le titre d'une communication d'Yves Lenoble à l'un de ses congrès astrologiques, entend founir les bases pour une suite de nos premiers volumes consacrés à la Vie Astrologique (1992 et 1995, ed Trédaniel-La Grande Conjonction) allant jusqu'aux années cinquante et couvrir un demi-siècle, au prisme du leadership, domaine qui est un de nos terrains de prédilection.. Nous diviserons cette période en trois temps, celui d'André Barbault, celui de Jacques Halbronn et celui d'Yves Lenoble. Au delà de cette période, il nous manque encore un certain recul.
A L'époque Barbault (1953-1973)
Nous la voyons débuter en 1953, avec la mise en avant de la conjonction Saturne-Neptune (mort de Staline), le congrès de Paris et celui de Strasbourg : Début 1954, Barbault (né en 1920) devient président d'une éphémère Fédération Française d'Astrologie regroupant le CIA (Centre International d'Astrologie, le CAF (Collége Astrologique de France) et même la SAF (Société Astrologique de France). En 1957, Barbault dirige la sortie de la collection Zodiaque des Editions du Seuil mais aussi des volumes, aux éditions du CIA sur Soleil Lune, Jupiter Saturne, Uranus Neptune.
Il est d'ailleurs devenu Vice-président du CIA, titre dont il se prévaudra dans certaines de ses publications.
Cette période s'achève, peu ou prou, en 1973 avec l'échec de sa prévision sur le rattrapage des USA par l'URSS, dont il fait le constat dans le Pronostic Expérimental en Astrologie (1973, Ed Payot) mais aussi avec l'annonce, selon un autre dispositif, celui de l'indice cyclique, d'une troisième secousse à l'échelle mondiale pour le début des années 80 qui ne sera pas au rendez-vous.
B L'époque Halbronn (1974-1994)
En 1974, Barbault participe à son premier congrès d'astrologie depuis 20 ans car il n'était jamais parvenu à relancer la dynamique 1953-54. Or, ce congrès n'aurait pas eu lieu sans l'entregent du jeune Jacques Halbronn (né en 1947) qui fera de la ténue de dizaines de congrès son image de marque pour l 'association qu'il fonde en 1975, le MAU (Mouvement Astrologique Universitaire), sigle qui éclipsera tous les autres. En 1973, Halbronn était étonamment parvenu à occuper le poste de Vice Président du CIA, poste qu'avait du quitter Barbault en 1968 à la suite de la levée de boucliers à l'encontre de l'entreprise Astroflash. Halbronn était devenu rédacteur en chef de Trigone, la nouvelle revue du CIA et Secrétaire général de l'International Society for Astrological Research. (ISAR) Halbronn ne se limite aucunement à Paris et établit une fédération de fait avec son MAU qui devient Mouvement Astrologique Unifié. Il rassemblera ainsi le milieu astrologique dans les régions les plus diverses et pas seulement en France mais aussi en Espagne (1978), Belgique (1980), au Luxembourg (1981) en Suisse (1979-80, en Grèce (1982), en Angleterre (1981), en Israël (1994) suscitant diverses fédérations à l'occasion de colloques internationaux : FIMA (dont la Fédération Internationale Méditerranéenne d'Astrologie, 1979) regroupant Italie, Grèce, Espagne, France et Israël.Par ailleurs Halbronn a crée la Faculté Libre d'Astrologie de Paris (-FLAP) en 1975, qui réunira divers enseignants en astrologie durant une vingtaine d'années, notamment dans les locaux de la rue de la Providence qui comportent une bibliothèque qu'il avait fondée en 1972. En 1978 il organise un congrès international des enseignants en Astrologie à Paris En 1985, nait la Fédération de l'Enseignement Astrologique présidée par Denise Daprey. Jusqu'en 1993, Halbronn alignera des congrès en province depuis Reims en 1976 jusqu'à Dijon en 1993. En 1978, Halbronn avait publié le Guide de la Vie Astrologique, dont une nouvelle édition paraitra en 1994 avec une préface de Denise Daprey. En 1979 étaient parus (Ed de l'Albatros) les actes du Colloque MAU sur l'Ere du Verseau de 1977 réunissant un grand nombre de chercheurs.
C L'époque Lenoble (1995-2005)
En 1990, après avoir paticipé à la FFA, Fédération Française d'Astrologie, de Daniel Rousseau (1984) Yves Lenoble (né en 1947 comme Halbronn) tenait un premier congrès d'astrologie, à Paris et c'est le premier d'une série jusqu'en 2005, couplée avec un Salon des astrologues, permettant aux différentes associations (dont le MAU) de tenir des stands. La FDAF d'Alain de Chivré (Fédération des Astrologues Francophones, 1995) y est notamment représentée. Etrangement, ces rencontres ne débouchèrent pas sur une quelconque structure fédérale.. Lenoble (associa à Catherine Gestas) publiera annuellement des Actes de ses Colloques qui réunissent autour de quelques vedettes,un grand nombre d'auditeurs, le plus souvent des étudiants et des amateurs en astrologie. Mais ces rencontres restente annuelles (au printemps) et centrées sur Paris.En 2000, Lenoble participe à la dynamique de la Fédération Astrologique d'Europe du Sud, (FAES) lancée par l'Italien Dante Valente, aux côtés du CEDRA de Maurice Charvet, pour la France. (Montpellier). Depuis 1995, Halbronn a cessé d'organiser des congrès et sa FLAP est en sommeil. Mais en 2000, avec le CURA (Centre Universitaire de Recherche en Astrologie) de Patrice Guinard et le RAO (Rassemblement des Astrologues Occidentaux,Lyon), se tient un congrès très suivi, à Paris.
En 2004, Lenoble intervient dans le grand Colloque organisé par Jacques Halbronn et qui se veut une rencontre entre astrologues et non des cours magistraux pour un public fourni par l'enseignement astrologique, comme celui de l'AGAPE (Groupe des Astrologues Psycho-professionnels Européens) de Solange de Mailly Nesle. C'est la fin symbolique de l'ère Lenoble. En 2006, Halbronn publie une nouvelle édition de son Guide. En 2007-2008, il s'associe avec Roger Héquet autour du projet TV Urania qui laissera la place l'année suivante à Téléprovidence, la télévision astrologique..
JHB
16 04 21
jacques Halbronn Les rapports planètes(-signes, clef de la cyclologie astrologique
Les rapports planètes signes, clef de la cyclologie astrologique
par Jacques Halbronn
Le probléme du mode d'emploi des dispositifs traditionnels se pose en astrologie et dans bien des cas, il semble que celui-ci ait été perdu, ce qui conduit à des usages inappropriés si ce n'est à leur rejet total ou leur conservation à titre de curiosité. Le probléme se complique encore quand les dispositifs en question nous sont parvenus dans un certain état d'altèration, de corruption, ce qui pose donc le problème à deux niveaux : l'état du document et son interprétation.
Venons en à l'un des dispositifs les plus énigmatiques de la tradition astrologique,à savoir ce que l'on nomme « maitrises planétaires », en anglais « rulerships » ou encore Dignités, Domiciles, « trônes », exaltations, thema mundi. Nous travaillons sur ce sujet depuis la fin des années soixante – soit une bonne cinquantaine d'années -et en quelque sorte quasiment depuis notre implication dans le champ de l'astrologie. Et en fait, ce n'est qu'à présent, qu'il nous semble enfin avoir saisi le « message » d'un tel agencement que d'aucuns ont refusé et d'autres réinventé sans en appréhender la véritable raison d'être.
Le point essentiel est la mise en avant des équinoxes et des solstices. Les équinoxes comme matrice des exaltations – luminaires en bélier-taureau -et les solstices comme matrice des domiciles-luminaires en cancer-lion.
Or, au niveau cyclique, nous avons montré en ce qui concerne le cycle de Saturne qu'il était fonction de l'alternance saisonnière des équinoxes et des solstices, un point complétement négligé par André Barbault et ceux qui le suivent encore. On ne saurait confondre en effet le passage de Saturne sur la ligne équinoxiale et sur la ligne solsticiale, ce qui permet de distinguer 1953 en balance et 1989, en capricorne, deux positions en carré.(90°).
L'autre enseignement d'un tel tableau concerne justement les aspects de quadrature qui sont la base de toute cyclicité. Mais pour suivre utilement notre propos, il convient de restaurer le dit dispositif dans toute sa cohèrence première. A commencer par mettre fin à la permutation soleil lune des exaltations, point que nous avions signalé dès 1976 dans Clefs pour l'Astrologie (ed Seghers) : la Lune doit être en bélier et le Soleil en taureau, ce qui permet de mettre en évidence les 4 signes fixes, qui sont la base du « tétramorphe », du Sphinx, que l'on retrouve dans la Bible avec les 4 Evangélistes à la suite de la vision du prophète Ezékiel. Et bien entendu, on restaure le rôle structurant du carré à la place du sextil lunaire (taureau-cancer) et du trigone solaire (bélier-lion). Or, nos travaux sur le cycle de Jupiter mettent l'accent sur les transits de Jupiter au carré du soleil natal (radix)
En fait, ce qui compte, ce sont les carrés et les conjonctions (ou oppositions). Selon nous ce qu'on appelle semi-sextil s'apparente à une conjonction et en ce sens les luminaires juxtaposés tant pour les domiciles que pour les exaltations renvoient à l'aspect de conjonction. Donc exit semi-sextiles, sextiles et trigones pour ne plus laisser que le carré et ses dérivés : l'opposition (2x90), le semi-carré (90/2) et le sesqui-carré (90 + 45).
On peut encore affiner mais cela compliquerait inutilement le présent propos. Nous renvoyons à nos autres textes autour du dispositif des « maitrises planétaires » auxquels Yves Lenoble consacra l'un des congrès astrologiques.(cf les Actes) On aura compris que nous avons bien affaire ici à LA clef de la cyclologie astrologique autour de deux grands principes : équinoxes et solstices d'une part, quadrature et conjonction de l'autre.
JHB
16 04 21
jeudi 15 avril 2021
jacques Halbronn La prévision en astrologie et la question des orbes
La prévision en astrologie et la question des orbes
par
Jacques Halbronn
Le multiplanétarisme est-il compatible avec la notion de cycle ? L'astrologie multiplanétariste est constamment soumis à la tentation de passer d'un cycle à un autre, d'une planète à une autre et comme nous l'expliquait Roger Héquet, une configuration doit être extrémement précise car son espace-temps est limité du fait même de la multitude de facteurs en lice . Le multiplanétariste va se forger une certaine conception très ponctuelle du cycle en mettant en avant une exigence de précision à satisfaire et à respecter, ce qui peut aller jusqu'au jour même..
A contrario, l'astrologue monoplanétariste.. va développer une autre approche. Il n'a pas une ribambelle de facteurs à gérer et c'est comme s'il avait un enfant unique dont il pourrait s'occuper à plein temps. On conçoit que la notion de phase prendra alors un tout autre sens et sera bien plus extensive, ce qui se fera certes aux dépens de la « précision » revendiquée par l'astrologue « multifactoriel ».
Le cas d'André Barbault illustre certaines difficultés pourpenser correctement la cyclicité. Dans le numéro de la revue Destins de janvier 1954, Barbault concluait que l'année 1953 avait été marquée par la conjonction Saturne -Neptune mais que l'année 1954 le serait par la conjonction Jupiter-Uranus (en cancer). Autrement dit, l'impact de Saturne-Neptune se trouvait cantonné à 1953 alors que ce cycle dure 36 ans ! Certes, en 1964, Barbault mettra en avant l'opposition de Saturne à Neptune, sur l'axe Gémeaux Sagittaire. (La crise mondiale 1965, Paris, Albin Michel, 1964). Autrement dit, deux sons de cloche.On finit par ne plus très bien comprendre comment Barbault procédait à l'époque, avant de passer à son indice cyclique, en 1967 où il regroupe les cycles de 5 planètes « lentes » (Les astres et l'Histoire, Pauvert, 1967) en un seul et même graphe.
A ne pas prendre de marges, Barbault aura manqué deux événements majeurs liés à la conjonction Saturne Neptune (en fait au cycle de Saturne comme nous l'avons expliqué ailleurs (cf sur Nofim.unblog.fr). S'il avait adopté une certaine orbe, Barbault aurait pu explique la formation de l'Union Européenne avec le dit cycle, au cours des années 1954-57 (CECA, Traité de Rome) mais encore eut-il fallu qu'il précisât par quelles phases passait le dit cycle, centrifuge ou centripéte, ce qui constitue selon nous la dualité cyclique. Et en 1989, Barbault aurait pu englober dans le cycle Saturne-Neptune l'effondrement de l'URSS, événement autrement plus important que la chute du Mur de Berlin. Mais Barbault allait se précipiter prématurément sur cet événement correspondant à la date de conjonction des deux planètes au lieu d'attendre ce qui allait advenir par la suite et il faudrait vérifier comment Barbault a expliqué astrologiquement le démantèlement de l'URSS qui suivit ce qui n'était qu'un signe avant coureur, probablement en se servant d'un autre cycle, d'une autre combinaison astrale, multiplanétarisme oblige..
Or, la tradition astrologique a prévu un tel temps d'attente avec le semi carré et le sesqui carré qui reportent,repoussent les échéances. En Allemagne, au début du siècle dernier, on a introduit la notion de mi-point, à savoir un temps intermédiaire, ce, qui là encore donne de l'air à la prévision.
Par ailleurs, l'on sait bien qu'une saison ne bat pas son plein lors d'un équinoxe ou d'un solstice et qu'il suffit d'observer comment les choses prennent progressivement tournure, s'amplifient. Pourquoi ne pas admettre que l'on a ici affaire à un processus que l'on peut suivre dans son développement, dans sa croissance. Certes, l'on peut déterminer un point de départ, un commencement lors de la formation de la configuration mais il faut ensuite donner du temps au temps. Faute de quoi, l'on conduit l'astrologie dans le mur même avec le meilleur modèle qui soit parce que l'on ne sait pas s'y prendre !
Mais Barbault n'aura jamais cessé d'osciller. On nous parle de son cycle Saturne Neptune dont l'impact d'ailleurs, n'est nullement limité à la Russie – on l' a vu plus haut à propos du « Marché Commun' en Europe de l'Ouest. Mais au départ (cf ses articles dans les Cahiers Astrologiques et dans son bulletin Astrologie Moderne)il s'intéresse à 4 planètes – deux « rapides » Jupiter et Saturne (12 et 28 ans et deux « invisibles », Uranus et Neptune, aux cycles sensiblement plus longs -84 et 165 ans) et on a vu comment il voyait les choses en 1954. Mais dix ans plus tard, ce sera surtout le cycle Saturne- Neptune qui l'intéressera.D'ailleurs, Barbault faite le grand écart ; d'un côté un cycle Saturne-Neptune qui ne concernerait que le destin de l'URSS, née en 1917 sous ces auspices et de l'autre un indice cyclique censé impacter le monde dans sa totalité comme il l'annoncera pour 1982-83, changeant son fusil d'épaule pour revenir in extremis à Saturne-Neptune après la chute du Mur de Berlin, fin 1989.
Le probléme de Barbault, c'est qu'en astrologie multiplanétaire, il n'est pas nécessaire de baliser un cycle de bout en bout, et donc Barbault reste sur une position, paradoxalement, d'un seul tenant sans nuancer ni décliner son propos prévisionnel ! Non seulement, il n'accorde pas d'orbe au cycle Saturne-Neptune, ce qui lui fait manquer ce qui va se passer dans les années qui suivent 1989 comme on l'a montré plus haut-mais en plus il ne prend pas la peine de regarder les signes zodiacaux où se forme la conjonction, ce qui lui aurait permis de ne pas mettre sur le même plan le climat « équinoxial » de 1953 et le climat « solsticial « de 1989 à savoir des effets diamétralement opposés/
En conclusion, nous dirons que les saisons sont un bon modèle pour penser la cyclicité et que Paris ne s'est pas fait en un jour. Il y a un temps pour la conception et un temps pour la mise au monde et il ne faut pas les télescoper !
JHB
16 04 21
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