Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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vendredi 30 avril 2021
jacques Halbronn La lutte des classes et le "monde étrange des astrologues"
La lutte des classes et le « monde étrange des astrologues »
par Jacques Halbronn
En 1968 paraissait la traduction depuis l'anglais d'un ouvrage d'Ellic Howe sous le titre « Le monde étrange des astrologues » chez Robert Laffont, dont le titre original était « Urania's children », les enfants d'Uranie (la muse de l'astronomie et de l'astrologie). Nous avions par la suite rencontré l'auteur, à Londres. Un des premiers ouvrages sur la « vie astrologique ». Howe avait légué sa bibliothèque ésotérique au Warburg Institute de Londres, ce que nous ferons peut être un jour. Nous suivrons son exemple en 1992, en publiant La Vie astrologique il y a cent ans, avec des contributions de Patrick Curry et Nicholas Campion (Ed Trédaniel La Grande Conjonction) puis en 1995, La Vie Astrologique années trente-cinquante (Ibidem)
Le milieu astrologique a certainement été un de nos champs de recherche et notre Bibliotheca Astrologica l'expression de notre intérêt, notamment en ce qui concerne les périodiques, dont la numérisation est actuellement en cours dans le cadre de la BINA, la Bibliothèque Internationale de Numérisation en Astrologie.
Nous voudrions, dans la présente étude, décrire cette vie Astrologique depuis les années soixante, à l'aune de la lutte des classes et ce d'autant plus que pour nous la lutte des classes est au cœur de la pensée astrologique et parce que nous considérons que l'astrologie – sous des formes évidemment à revoir - se révéle de nos jours incontournable pour structurer et baliser l'avenir du XXIe siècle..
Première Partie La lutte des classes en milieu astrologique
L'association que nous avons créée en 1975 aura spontanément adopté une structure duelle : d'une part les Colloques, de l'autre, les Cours, ce qui correspondait bel et bien à une forme de lutte des classes entre chercheurs et enseignants qui n'aura cessé de nous interpeller jusqu'à ce jour. Cette structure duelle était d'ailleurs constituée de deux facettes assez étanches, comme si cela allait de soi. On ne mélange pas les torchons et les serviettes. D'une certaine façon, les cours permettaient de financer les colloques. On pourrait dire que les cours relevaient d'une forme d'exportation alors que les Colloques se nourrissaient d'importations. Alors que les Cours exposaient l'Astrologie comme s'il s'agissait d'une langue à apprendre et à pratiquer, les Colloques étaient l'occasion de s'interroger quant à la nature même de l'astrologie, ce qui nous renvoie à notre seconde partie.
Très vite, notre associaton s'empara de la « pole position », c'est elle qui faisait l'évenement, en posant des points de rassemblement, de ralliement en tel ou tel endroit, sur tel ou tel thème..En ce sens, les colloques hors de Paris avaient quelque chose de plus marquant car les astrologues devaient se déplacer et se retrouver dans un espace temps commun, partagé.
Ces astrologues, on l'aura compris, n'étaient pas des éléves en astrologie comme l'étaient les personnes fréquentant la Faculté Libre d'Astrologie de Paris.Il s'agissait bien de deux monde différents et parallèles, plus ou moins étanches. Cela semblait aller de soi. .
A l'intention de cette « classe » de personnalités du milieu astrologiques, nous publiâmes à partir de 1981 des « bottins », des « guides » où nous narrions les carrières, les œuvres, les participations aux Colloques etc (cf L'astrologie à travers vingt ans de congrès MAU Editions de la Grande Conjonction, 1995 pour le 20e anniversaire de la fondation du MAU) Dix ans , plus tard, en 1994, nous célébrerions en grande pompe notre trentième anniversaire.
Bref, les Colloques n'étaient pas conçus pour des gens désireux d'apprendre et d'enseigner l'astrologie comme on le ferait de quelque langue vivante, sa grammaire, son lexique. Les colloques rassemblaient des personnalités et non un public d'anonymes. L'élite s'y retrouvait à l'abri des attentes stéréotypées qui voulaient contraindre l'astrologue à entrer dans un moule qu'on lui imposait En ce sens, on peut se demander ce qu'implique le fait de se dire « astrologue ». Est-ce un métier ou bien est-ce un milieu ? Pour notre part, nous parlions d'une « communauté » que nous entreprenions d'animer voire de ranimer. Ce qui est clair, c'est que le participant à ces colloques n'était pas en position de »sachant » face à des gens qui voulaient s'initier si bien que le seul fait de participer à ces colloques pouvait relever d'une forme d'antidote, de leçon d'humilité voire de thérapie, tout à fait salutaire pour ceux qui, par ailleurs, étaient l'astrologue de service !
Il faut bien comprendre que l'enseignement de l'astrologie est menacé de sclèrose ne serait-ce qu'en raison de la demande des éléves, lesquels d'ailleurs, dans bien des cas, n'avaient même pas l'intention de devenir astrologues mais souhaitaient s'immerger, s'adonner à une étude d'eux mêmes autour de leur « thème ». En ce sens, il nous apparut progressivement qu'il convenait de distinguer des cursus de notre Ecole, selon les motivations des élèves, entre les amateurs et les futurs professionnels. En tout état de cause, noius avions toujours une brochette d'enseignants et il n'était pas question d'une école s'articulant sur un seul et unique enseignement. Nous encouragions d'ailleurs les éléves à suivre plusieurs de nos cours. A partir de 1979, nous disposions, rue de la Providence, d'un local permanent, avec des activités quotidiennes.
Disons les choses nettement, il était clair que cette communauté dépendait largement d'un leadeur et c'est là que nous retrouvons une vraie problématique de classe sinon de caste. Le milieu astrologique souffrait d'une absence de véritable meneur de jeu, de quelqu'un qui entraine. Ce type de chef est une denrée rare. Et cela ne se trouve pas sous les sabots d'un cheval. On s'en aperçoit d'ailleurs quand le vrai chef fait défaut - l'homme providentiel - et/ou quand un faux chef prend sa place, ce qui s'est produit à partir des années 90, quand le virus d'une astrologie consensuelle s'est introduit, ne permettant plus la dynamique de vrais débats et l'on traitait les chercheurs comme des conférenciers, donnant quelque cours magistral..Car il est clair que cet élitisme de la recherche faisait de l'ombre aux astrologues souhaitant vendre un outil astrologique conforme aux attentes du public avec comme priorité quelque forme de thérapie..
On aura donc compris dans quelle mesure notre expérience en milieu astrologique, mais cela put se faire ailleurs et d'ailleurs, nous avons joué ce rôle pour d'autres communautés que l'astrologique-a pu inspirer notre réflexion théorique autour de la lutte des classes.
Seconde Partie L'astrologie comme clef de la lutte des classes
On peut dire que c'est en observant et en agissant dans le milieu astrologique que nous avons construit notre modèle astrologique autour de la lutte des classes. Comme on dit, les savetiers sont les plus mal chaussés et l'on ne saurait dire que le milieu astrologique actuel mette en avant la question des classes sociales dans son discours !
Or, selon nous, l'astrologie ne saurait faire l'impasse sur la question du pouvoir et nous pensons même qu'il y a une planète des chefs, Jupiter et une planète du peuple, Saturne, un astre de la qualité et de la rareté et un astre de la masse de la quantité,.
Quand on voit, de nos jours, à quel point notre société ne parvient plus à comprendre le rôle des leadeurs, on comprend que l'astrologie a un rôle à jouer pour éclairer de telles tensions. C'est même là qu'elle est attendue ou que se joue son avenir.
Dans les émissions, on a l'occasion de capter toutes sortes de propos, émanant de la « société civile » sur le rôle des élites. On entend un « entre soi » qui s'efforce de leur imposer un certain carcan au nom de l'idée selon laquelle, le peuple serait souverain, l'élite devant être « exemplaire » comme si le peuple devait imiter l'élite à moins que cela ne soit l'inverse ! Or, grâce à l'astrologie, l'on peut faire passer certains messages, par le biais des cycles planétaires. Car pour le public, l'astrologie planétaire ou/et zodiacale enseigne que nous ne sommes pas tous pareils..En ce sens, l'astrologie est une arme contre le nivellement des représentations sociales. Elle enseigne également que toutes les périodes ne sont pas équivalentes, qu'il n'y a pas de vérité absolue qui serait figée dans le temps. Une double leçon donc dont les gens auraient bien besoin de nos jours.
Selon nous, toute société se doit d'adopter une vision à la fois cyclique et hiérarchique, ce qui est d'ailleurs le propre de toute Constitution comme celle de la Ve République. Les mandats sont à durée limitée et le Parlement est articulé autour de deux assemblées, le Sénat et la Chambre des Députés et rappelons que les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel direct mais par des notables locaux. Tel est le principe du bicamérisme à l'anglaise (Lords et Communes) On parle d'ailleurs de « Chambre haute » et de « Chambre basse », ce qui refléte l'opposition entre une certaine élite et la représentation populaire. En 1962, on a voté pour que le président de la République Française ne soit plus élu par un collége étendu de notables mais au suffrage universel, ce qui aura été un coup porté contre les élites par De Gaulle qui d'ailleurs avait le sénat dans son collimateur. Notons que le Sénat est élu pour 6 ans, et renouvelable par moitié tous les 3 ans, ce qui correspond à un cyclicité jupitérienne -12/2 et 12/4/ Il correspond structurellement à la Chambre des Lords britannique.Selon nous, pour en revenir à notre première partie, il est bon que les élites puissent se retrouver entre elles et élire le Président de la République, comme il était prévu en 1958. C'est l'idée des deux Colléges lesquels se réunissent en « congrès » à certaines occasions d'ordre constitutionnel et cela symbolise et incarne la dualité sociale. On note aussi que le timing des deux Chambres n'est pas le même, ce qui correspond à la différence cyclique entre Jupiter et Saturne. Mais pour nous, c'est Saturne qui correspond à la chambre basse et Jupiter à la chambre haute, alors que Saturne a le cycle le plus long des deux. Car pour nous, le Jupitérien a une plus grande mobilité que le Saturnien, tout comme l'élite est plus mobile que le vulgum pecus.
Mais il reste que l'astrologie, on l'a dit, nous enseigne que tout est cyclique et que le Saturnien passe par des phases de 7 ans en 7 ans alors que le Jupitérien passe par des phases de 3 ans en 3 ans, le total des deux cycles étant 40 (28 +12) ou 4x10. Cette différence de cyclicité montre bien que nous avons affaire à des populations qui ne fonctionnent pas selon le même rythme. En pratique, un leader peut gérer une large population de gens ordinaires à l'instar d'un chef d'entreprise. Un leader doit être élu par ses pairs et non par la masse et cela signifie qu'il n'est nullement au service du peuple mais qu'il lui offre par prévenance, ses services, ce qui n'est pas du tout la même chose. Le leader est comme le Soleil alors que le peuple est comme la Lune qui refléte la lumière du Soleil. Sans son leader, un groupe est au point mort, à l'arrêt, tel un train sans locomotive.
Dans cette perspective, il n'est évidemment plus question de dire que toutes les planètes jouent dans un thème. Chaque catégorie sociale a sa planète, ce qui recoupe les travaux de Gauquelin. En tout état de cause, le thème natal était réservé à l'origine aux élites, aux princes, car leur rapport aux planètes passe par la position du soleil natal. L'astrologue doit avant tout se mettre au service des élites, gérer leur recrutement, ce que nous avons appelé le projet »Astrology VIP » car de toute façon, le cycle jupitérien impacte toute une société par le biais des jupitériens. Il est temps d'arrêter de faire croire que tout un chacun reléve de toutes les planètes du systéme solaire est déterminé d'après son thème natal.
30. 04 21
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