Site de l'Association La Vie Astrologique (ex Mouvement Astrologique Universitaire). 8, rue de la Providence. 75013 Paris/ Une approche historico-critique de la littérature astrologique.
Faculté Libre d'Astrologie de Paris (FLAP)
Le but de ce blog est lié à la création en 1975 du Mouvement Astrologique Universitaire (MAU) . Il sera donc question des passerelles entre Astrologie et Université mais aussi des tentatives de constituer des enseignements astrologiques.
Constatant les lacunes des astrologues dans le domaine des
sciences sociales (hommes et femmes, structures
nationales et supranationales etc), la FLAP assurera à ses
étudiants des connaissances de première main et les plus
récentes qui leur serviront de socle pour appréhender
l'astrologie et en repenser les contours.
.
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mercredi 14 avril 2021
jacques Halbronn Astrologie et mémoire cyclique au prisme de Jupiter et de Saturne
Astrologie et mémoire cyclique au prisme de Jupiter et de Saturne
par Jacques Halbronn
En 1976, dans notre première édition de Clefs pour l'Astrologie (Ed Seghers)nous avions traité des changements se produisant au niveau géographique, distinguant des périodes de concentration du pouvoir et d'autres de dispersion (pp. 158 et seq) En 1975, nous avions donné une conférence à Aalen (RFA) sur Saturne et le colonialisme, expliquant que lorsque Saturne passe dans un signe « solsticial' (Cancer- capricorne), les Unions et autres fédérations sont menacées et qu'en revanche, lorsque Saturne passe dans un signe équinoxial (Bélier-balance) les résistances à la formation d'empires déclinaient., Nous avions notamment été frappés par le démantélement de l'empire colonial français, dans les débuts de la Cinquième République. On en trouve une bonne illustration en 1989, quand Saturne arriva en capricorne, en février puis à la mi- novembre 1988, chaque phase durant 7 ans...Cette année 1988 figure sur notre « grande courbe » de Saturne (cf aussi la nouvelle édition des Clefs, en 1993, p. 135 où ne gardions plus que Saturne) Dans Clefs 1976, nous consacrâmes une étude à la période 1937-1973, faisant alterner dans notre graphique, les périodes équinoxiales et solsticiales de Saturne. C'est dire que les événements de 1989-91 qui ébranlèrent le bloc communiste s'inscrivaient dans le schéma solsticial saturnien de démembrement (fonction M(ultiplicité) par opposition à fonction U(nité) des ensembles politiques. A cette époque, André Barbault était surtout occupé par son indice cyclique et intégrait Saturne dans un bouquet de cinq planètes (cf Les astres et l'Histoire, Pauvert 1967 et le Pronostic expérimental en astrologie, Payot 1973), comme s'il avait voulu faire entrer cette planète dans le rang, renonçant ainsi à la mettre en vedette, peut être pour marquer son désappointement à son égard, à la suite du fiasco prévisionnel de l'opposition Saturne-Neptune (cf La crise mondiale 1965, Paris, Albin Michel 1964) Etrangement, en 1993, nous avions amorcé un monoplanétarisme axé sur Sature qui aboutirait l'année suivante à la parution de notre Astrologie selon Saturne.
Toutefois,il nous manquait un substrat théorique pour rendre compte de cette alternance de « M » et de « U ». (étrangement notre association s'appelait depuis 1975 le MAU)
Ce n'est que récemment que nous avons trouvé une « clef », à savoir la problématique de la mémoire, en distinguant les phases « amnésiques » et les phases « hypermnésiques ». Peu à peu, la lumière se fit dans notre esprit « mais bien sûr ! »/ La phase de démembrement ne pouvait que correspondre à une période d'hypermnésie lorsque chaque composante d'un empire, d'une union, se souvient de son passé , de son histoire, ce qu'elle avait peu ou prou mis de côté en période « amnésique ». L'avantage d'un tel progrès théorique tenait à la perspective d'un rapprochement possible avec les processus cérébraux, notamment autour de l'hypocampe, aire liée aux fonctions mémorielles.
Il serait en effet tout à fait déterminant si l'on pouvait prochainement démonter que le passage de Saturne (mais cela vaut aussi bien pour nos recherches liée à Jupiter) déclenchait une sur-activation ou au contraire une désactivation de la mémoire. C'est à notre avis la seule issue vraiment capable de « sauver » la cause de l'astrologie par le biais des neurosciences, bien plus que par quelque prévision flamboyante.
Notre travail, on l'a dit, ne se limite pas au cycle de Saturne qui reste limité à l'astrologie « mondiale ». Et c'est précisément, à partir du cycle de Jupiter, à l'échelle individuelle, personnelle que la dialectique mémorielle nous est apparue, à savoir que certaines personnes traversaient des périodes alternativement d'amnésie et d'hypermnésie dans leur rapport à leur histoire Passée. Rappelons en les principes : transit de Jupiter en carré au soleil natal, amnésie, départ d'un nouveau cycle et transit de Jupiter en conjonction ou en opposition au soleil natal, hypermnésie, et involution. On pense au yoyo.
Nous avons montré que le cycle Saturne-Neptune cher à Barbault était en fait un cycle purement saturnien et que c'était par coincidence que Saturne entrait dans des phases déterminantes de son cycle au moment où se produisait la conjonction avec Neptune. Notons ainsi que la durée de 36 ans du cycle Saturne Neptune correspond grosso modo à 5 sous- cycles de Saturne.
(5x7), ce qui explique qu'en 1953 (mort de Staline) Saturne était dans une phase U (en balance) et en 1989 dans une phase M.(en capricorne) avec donc des effets totalement différents, ce que n'avait pas précisé Barbault, pour qui une conjonction Saturne-Neptune ne pouvait que ressembler à une autre conjonction Saturne-Neptune, dès lors qu'il ne prêtait aucune attention au signe où avait lieu une conjonction, ce qui l'aurait encombré, principe qu'il généralisera avec son indice cyclique à 5 planétes où il ne cherche même plus à différencier les planètes entre elles, pariant sur une approche quantitative. A l'inverse, dès 1975-76 nous avons pensé que le cycle d'une planète devait être structuré par les axes équinoxiaux et solsticiaux, ce qui nous conduira à une astrologie stellaire, sur laquelle Barbault avait très tôt décidé de faire l'impasse totale, au nom d'une orthodoxie astronomique qui sera aussi propre à un Jean-Pierre Nicola, préférant la combinatoire avec des planètes transsaturniennes, invisibles à l'oeil nu et inconnues de notre Humanité, ce qui contribuait à faire l'impasse, cette fois, d'avec l'anthropologie (, alors que Michel Gauquelin n'avait rien trouvé pour ce planètes « invisibles », le recours aux « nouvelles » planètes excluant la thèse d'une instrumentalisation par les sociétés antiques du cosmos connu !.(,cf notre texte, « La pensée astrologique », in L'étrange histoire de l'astrologie (nouvelle édition), avec Serge Hutin, Ed Artefact, 1986)..
JHB
14 04 21
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