par Jacques Halbronn
L’astrologie des aspects- comme l’avait bien compris Kepler- est la vraie astrologie, c’est
à dire celle qui s’est inscrite dans l’Inconscient Collectif en des temps très anciens.. En revanche, l’astrologie liée au symbolisme zodiacale- bien plus tardive- est une astrologie parasitaire et qu’il conviendra d’évacuer au XXIe siècle.
Lisons des textes que nous avons reçus récemment d’une astrologue « sidéraliste » ,Caroline
Porte-Chatenet:
25 août 11:25 |
Ailleurs, la même personne, se référant à Denis Labouré:
» |
je sais aussi que les constellations ne sont pas toutes de la même importance en réalité que sur le zodiaque(30°), et si je parle de l’astrologie sidérale c’est parce que je pense qu’elle serait plus crédible si elle s’alignait aussi sur les véritable degrés des constellations. En tous cas rien qu’en corrigeant l’ayanamsa elle est déjà plus proche de la vérité que l’astrologie tropicale.(…) l’astrologie a depuis longtemps pris ses distances par rapport aux exigences de l’astronomie. Mais il plait aux astrologues d’insister sur l’existence d’une relation entre ces deux disciplines »
Notre commentaire:
Avouons que les astrologues sidéralistes ont un combat de retard, celui des années 80, qui faisait sens quand l’astrologie se nourrissait de la manne symbolique pour sa subsistance. Alors, en effet, il n’était pas indifférent que l’on prenne en compte tel signe et pas tel autre. Mais trente ans plus tard, on est passé à la question des
configurations : faut-il relier les planétes aux étoiles- et notamment au cadran constitué des 4 étoiles royales ou bien continuer à
connecter les planétes entre elles – et notamment quelle planéte doit être considérée comme le vecteur principal à mettre en rapport avec les dites
étoiles fixes.
Nous recommandons donc à cette dame de se mettre à jour et de ne pas se
consacrer à des problématiques devenus obsolètes.
Par ailleurs, quand elle se référe aux constellations comme une donnée
astronomique, c’est une plaisanterie car le découpage des constellations n’a rien à voir avec la science astronomique sinon de façon tout à fait anecdotique,
aléatoire et subsidiaire à la différence du découpage en galaxies. En revanche,
les aspects entre deux astres ont au moins l’avantage de traiter de réalités dument reconnues par les astronomes et nous disions dans le texte qui
provoqua le dit courriel que l’astrologie devait certes respecter le réel
astronomique – et non une dénomination qui n’a aucune valeur en soi-et cela vaut aussi pour le nom mythologique des planétes, qui est purement conventionnel.
mais qu’elle n’avait aucune obligation à utiliser tous les astres du systéme
solaire connu de l’Antiquité et encore moins ceux découverts à partir de la fin du XVIIIe siècle.
La question qui se pose à l’historien et au sociologue de l’Astrologie est en fait
la suivante: qu’est ce qui explique l’attachement des astrologues à ce jargon
zodiaco-mythologique et pourquoi celui-ci s’est-il superposé à l’étude
des aspects, comme si cette étude ne suffisait pas aux besoins de l’Astrologie?
La réponse est assez évidente: le symbolisme des signes (qu’ils soient portés
par un dispositif tropicaliste ou sidéraliste importe peu à ce niveau de réflexion)
fournit aux astrologues un savoir servi sur un plateau et il n’y a plus qu’à se
baisser pour en profiter. Des noms de dieux (Olympe), des noms d’animaux (Zodiaque et zoo) et l’astrologue est paré. Mais où est l’astrologie dans tout
ça? Car tous ces noms ne sont que des emprunts: au panthéon gréco-romain
(et babylonien plus en amont), au cycle de la vie sociale au prisme de la
météorologie, ce qui a donné la symbolique des signes (issue de celle des 12
mois de l’année, liés aux 12 lunaisons). Mais qu’est-ce qui est proprement
astrologique dans tout ça?
Alors, évidemment il reste les aspects qui semblent bien être un apport
original de l’Astrologie mais bien des astrologues n’y trouvent pas leur bonheur
en dehors du fait qu’il y a des aspects harmoniques et d’autres dissonants. A
la rigueur, comme s’y est essayé André Barbault dans les années 50-60 du siècle
passé, l’on peut élaborer des cycle, des courbes, des indices mais tout cela
est un peu « sec », un peu « aride ». Astrologie ascétique du désert face à une
astrologie foisonnante imprégnée d’un symbolisme généreux!
Relisons un extrait du courriel sus-mentionné:
Dans la tradition antique, il existe deux sortes d’astrologie,
1 l’astrologie profane basée sur la position des planètes,c’ est un art divinatoire qui sert de support à des voyants, et
2l’astrologie religieuse qui est une des branches de l’hermétisme, et c’est celle que connaissait les constructeurs de Cathédrales, qui s’appuie sur la connaissance du secret du zodiaque et du phénomène de la précession des équinoxes.. Le Zodiaque apparaît comme un livre muet renfermant symboliquement l’Histoire du genre humain. »
Ce tableau est intéressant si ce n’est que nous aurions tendance à l’inverser
et à penser que les astrologues qui adoptèrent le tout planétaire et le tout
zodiacal n’avaient pas conscience que l’on trouverait d’autres planétes ni
que l’on s’apercevrait de la précession des équinoxes. C’est dire que
l’astronomie n’est pas un partenaire de tout repos, surtout si en plus l’on
s’amourache de son découpage en 12, qu’elle a récupéré d’une certaine
tradition iconographique laquelle nous est parvenue très frelatée et syncrétique.
La question à laquelle il nous faut répondre est la suivante: avec les moyens
qui sont les siens – si l’on renonce aux emprunts susnommés- quel usage
optimal peut-on faire de l’astrologie? Ne vivons donc pas au dessus de nos
moyens, en nous endettant! Restons -en donc, comme le voulait Kepler il y a
400 ans, à une astrologie des aspects, c’est à dire qui découpe le temps et
l’espace en recourant à certaines -lesquelles? - angularités entre corps célestes.
Encore faut-il pour ce faire réintégrer les étoiles fixes – pas les constellations
même si celles-ci réunissent des fixes – car l’aspect pour nous relie non pas
deux planétes entre elles mais une planéte allant rejoindre périodiquement
une étoile fixe, laquelle comme son nom l’indique – est (relativement du moins) f immobile. La mythologie créait de pseudo différences entre les planétes qui
relévent d’une seule et même définition astronomique – l’une s’appelant comme
ceci, l’autre comme cela. Il est bien préférable de relier deux astres
astronomiquement bien distincts de par leur nature, à savoir la planéte et l’étoiles fixe.
Comment donc faire parler les aspects sans s’intéresser au nom de la planéte, ou au nom du signe car c’est bien là tout le « vrai » nœud du probléme, par delà
les différences au fond assez mineures, entre les tenants de tel ou tel zodiaque.
si l’on éléve le débat.
Réponse : admettre qu’il existe deux positions signifiantes et deux seulement:
la conjonction et ce que nous appelons l’élongation (ce qui englobe, entre autres, l’aspect dit d’opposition). On voit donc que même pour les aspects- et ce à
la différence de Kepler tout prêt à en ajouter (aspects dits mineurs)- on
préférera s’en tenir à une dualité, ce qui est la base même de toute cyclicité
laquelle implique rapprochement et séparation.
Nous avons proposé de prendre pour référence le cadran d’une horloge avec
ses 12 points fixes et ses deux aiguilles et pour nous ce schéma est la clef
de la vraie astrologie, antérieure au syncrétisme symbolique encore si cher
à tant d’astrologues, tant sidéralistes que tropicalistes qui s’ils différent quant
à la lettre, partagent le même esprit.
Alors en conclusion, nous dirons que l’astrologie est un outil particulièrement
performant pour suivre les interrelations entre des entités qui tantôt se
rapprochent , s’unissent et tantôt s’éloignent, se séparent, s’opposent.
On nous dira que c’est peu; Mais la psychanalyse s’est-elle construite sur
autre chose que cette fascination/rejet du Complexe d’Œdipe, si ce n’est
que son approche est plus empirique, vu qu’elle ne dispose pas d’un systéme
chronologique comme l’astrologie que nous pensons avoir réétablie?
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JHB
25 08 16
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