par Jacques halbronn
A une certaine époque, nous avions opté pour l »idée d’une lune « masculin » en rappelant que dans certaines langues et dans certaine mythologies, la Lune se présentait au masculin;(cf nos textes à ce sujet) la plus grande mobilité même de la lune semblait aller dans ce sens. Lors de la conjonction c’était la Lune qui rejoignait le soleil.
Cependant, la tradition astrologique occidentale voyait dans la lune une valeur féminine, n’était-elle pas le reflet du Soleil,; ce qui faisait de la Lune un facteur subalterne, un satellite au sein du systéme solaire;
;Finalement, nous arrivâmes à la thèse selon laquelle les planétes, quelles qu’elles soient, étaient féminines alors que les étoiles fixes (le soleil est une étoile) représentaient la dimension masculine; Pour nous, d’ailleurs, Saturne (avec ses 28 ans environ de révolution) était une super-Lune (28 ans/28 jours) choisie du fait de sa lenteur relative par comparaison avec la Lune mais aussi Vénus et Mercure (limités à un an) Le critère gravitationnel l’emportait: qui tournait autour de qui?
Si la Lune est féminine ainsi que Saturne -rappelons que cette divinité est présentée comme accouchant en quelque sorte de trois dieux, Jupiter, Neptune et Pluton sans parler des sœurs et qu’elle entendait avorter.- cela dresse une certaine image de la femme qui la place littéralement dans l’orbite de l’homme;
Comment les femmes astrologues vivent-elles de nos jours une telle représentation (cf en complément notre enquête ethnologique sur les femmes et l’astrologie sur ce même blog), alors même qu’elles ont pu adhéré à une idéologie « féministe » qui prétend à l’égalité sinon à la supériorité de la femme sur l’homme?
la parabole de l’Evangile (st luc) sur le retour du fils prodigue nous semble clairement résumer la situation si ce n’est que pour nous – comme pour Saturne plus haut- le personnage masculin est en réalité un personnage féminin. C’est la femme qui tend à s’éloigner(opposition) puis à revenir (conjonction), tout comme la lune s’éloigne du soleil (pleine lune) pour à nouveau s’y conjoindre (nouvelle lune)
Commentons cette parabole: la femme veut s’émanciper de l’homme tout en réclamant sa part d’héritage puis elle le dilapide et doit revenir vers lui. C’est cela la morale du retour du fils prodigue (illustré notamment par le peintre Greuze) et on est bien là en plein dynamique cyclique; L’Evangile, ici, nous donne une belle leçon de sexo-cyclologie!
les astrologues associent la lune au peuple et cela permet de passer de l’astrologie relationnelle à l’astrologie mondiale, le soleil étant ici, dialectiquement, le chef, le capitaine, le roi.
Autrement dit, au niveau du couple hommes-femmes, ce schéma nous fournit une clef précieuse mais cela vaut aussi au niveau de la marche des sociétés avec alternativement, le peuple qui entend se dégager du pouvoir des chefs (que l’on songe au printemps arabe en 2011 mais cela vaut aussi pour 1989 voire pour 1968) puis qui réclame un roi, comme on le voit à la naissance de la royauté chez les Hébreux ( Samuel, Juges), ce qui conduira à l’avénement de David et de Salomon, bâtisseur du Temple de Jérusalem; Il est aisé en effet de transposer notre modèle tant dans la vie privée (hommes -femmes) que dans la vie publique (pouvoir/peuple)
En pratique, le thème natal tend à brouiller de tels clivages essentiels en mixant un grand nombre de facteurs pour en faire une sorte de brouet, de melting pot, où il devient impossible de cerner le rôle de tel ou tel facteur; Cela fait penser à ces services où personne n’est responsable,( -c’est à dire en mesure de répondre de façon pertinente- où la responsabilité est diluée;
On aura remarqué que nous plaçons au cœur de notre systéme les 4 étoiles fixes royales, visibles dans le ciel depuis des millénaires L’absence de ces étoiles en astrologie cyclique est une anomalie flagrante qui pénalise terriblement l’astrologie prévisionnelle laquelle doit dès lors se limiter à combiner les planétes entre elles (luminaires inclus), en les distinguant artificiellement par l’octroi de noms et conférant de surcroit à ces noms des significations, comme lorsque l’on disserte sur les prénoms des enfants. André Barbault, depuis 60 ans, avec sa théorie du « cycle planétaire » ignorant la polarité planéte:étoile, aura lancé l’astrologie dans une impasse; Il est vrai qu’en associant aux planétes des noms de dieux et de déesses les astronomes auront égaré les astrologues, Si l’on a le couple Lune-Soleil, et Mars-Vénus, le couple Jupiter-Saturne ne respecte pas cette mixité pas plus que celui que proposait Barbault avec Jean Carteret autour de la polarité Uranus- Neptune;
il importe de s’en tenir à ce qui est visuel et un couple comme saturne-neptune ne fait pas sens puisque Neptune est invisible à l’œil nu à la différence des étoiles, bien qu’infiniment plus éloignées; Le critère de la distance est bien moins important, sur le plan anthropologique que celui de la visibilité; Et en matière de visibilité, la différence entre hommes et femems comme entre peuple et roi, nous semblent absolument incontournables et devra servir de socle à l’astrologie du XXIe siècle
On notera que les conjonctions des luminaires ne coincident nullement avec le début des signes zodiacaux (tant en astrologie sidéraliste que tropicaliste), ce qui montre que le Zodiaque est une division en 12 qui n’a strictement aucune pertinence en astrologique (et cela vaut évidememnt pour l’astrologie des nœuds lunaires); Cette importation des mois de l’année par les astronomes désireux de baliser commodément la cours des planétes et des luminaires sur l’écliptique aurait du rester une simple convention tout comme d’ailleurs le nom même des planétes, d’autant que la projection des mois zodiacaux ne correspond à aucune dimension visuelle, à moins d’accorder quelque importance aux noms des constellations qui recourent à tel langage – mais l’on sait que les constellations ne sont que des constructions servant au repérage et à la localisation des astres mobiles; Le fait que les étoiles fixes soient englobées au sein de telle ou telle constellation est là encore une simple affaire de consensus à partir duquel on ne saurait extrapoler;
Enfin, l’on est en droit de se demander si l’abandon de la dialectique planéte-étoile fixe ne symbolise par un certain rejet ou en tout cas une incompréhension du masculin dès lors que nous avons montré que les planétes sont le pole féminin satellite et les étoiles le pôle masculin, central.?
Rappelons les versets du Ch. I de la Genése:
Dieu dit ;Que des corps lumineux (Meoroth) apparaissent dans l’espace des cieux (baraqiah hashamayim) pour distinguer entre le jour et la nuit (….)ils serviront de luminaires dans l’espace céleste etc » Le Ciel ici ce sont les étoiles et les luminaires, le soleil et la lune et par extension tout ce qui se déplace alors que les étoiles, elles, restent fixes, comme leur nom l’indique même si autrefois le mot étoile désignait l’ensemble des corps célestes, et c’est l’adjectif planéte, qui signifie en grec « errant » par opposition à fixe qui était apposé au mot étoile, lequel est désormais sous entendu…
jHB
17 08 16
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